Le sommet 2011 du G20 s'est clôturé le 4 novembre à Cannes. Lors de cette rencontre de deux jours, les chefs d'Etat européens ont passé beaucoup de temps à discuter du problème de la dette souveraine de l'UE. Le sommet s'est terminé avec l'adoption d'un Plan d'action pour la croissance et l'emploi « destiné à remédier à certaines fragilités à court terme et à renforcer les fondements de la croissance à moyen terme ».
Les chefs d'Etat du G20 sont parvenus à des accords importants, mais on s'interroge toujours sur le problème de leur exécution, a annoncé Liu Zongyi, chercheur et docteur en économie à l'Institut des enjeux internationaux de Shanghai. Le Communiqué final du sommet a listé les engagements des pays membres du groupe à partir de leurs compromis, mais la mise en application reste problématique.
Par exemple, le Communiqué final a réitéré que le FMI devrait offrir les aides nécessaires aux pays membres en difficulté économique, et a rappelé l'accord établi lors du sommet 2009 à Londres sur les ressources durables, mais d'où viennent ces ressources ? Le Communiqué final a seulement demandé à ses membres de faire des contributions au FMI pour ses missions spéciales, sans pour autant expliquer comment procéder à ces « contributions », et quel rapport existera entre les contributions et les quotas des membres. Les discussions relatives à ces problèmes sont reportées au prochain sommet, un délai décourageant pour les économies émergentes qui ont répondu à l'appel.
A propos du plan global de redressement économique, des analystes ont aussi jugé qu'il conviendrait d'en préciser les détails.
Seulement, il semble que la Chine s'est aussi mise en accord avec les autres membres du groupe, puisque selon le Communiqué final, les pays qui présentent un surplus du compte courant s'engagent à prendre des mesures pour encourager leur demande intérieure et rendre le taux de change de leur monnaie plus flexible.
Ceci est une nouvelle plutôt surprenante, puisqu'avant la réunion, on croyait qu'il serait difficile de réaliser des progrès en matière de taux de change, compte tenu du rôle de la Chine au sommet de Cannes. Le président américain Barack Obama a rappelé, lors de la conférence de presse qui s'est tenue 30 minutes après la publication du Communiqué final, qu'il conviendrait de renforcer la flexibilité du yuan et a exhorté la partie chinoise à agir.
En bref, comme l'a indiqué Chen Zongyi, chercheur senior au CIGI, les résultats du sommet 2011 du G20 sont positifs, puisque le groupe a réalisé des progrès en matière de la libéralisation commerciale, de la lutte contre le protectionnisme, et des nouvelles mesures à valider pour encourager l'avancée du cycle de Doha de l'OMC. Mais en même temps, il faut aussi continuer à suivre la concrétisation de la solution de la crise de dette souveraine et du plan de l'augmentation du capital du FMI. |