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Cibler le yuan ne peut servir d'antidote aux malheurs économiques mondiaux

Alors que l'économie mondiale reste fortement perturbée par des problèmes financiers persistants dans certains pays développés, le prochain sommet du Groupe des 20 (G20) va fournir l'occasion aux principales économies du monde de se concerter pour remettre l'économie sur les rails.

Lors de ce sommet, il serait malavisé, et il ne servirait à rien, de perdre du temps précieux à exercer des pressions sur la Chine au sujet de sa politique monétaire. Se focaliser sur le yuan ne permettra pas de guérir les maux des pays en difficulté ni de consolider l'économie mondiale vacillante.

La monnaie chinoise n'a rien à voir avec la crise de la dette qui touche la zone euro, laquelle résulte d'une inadéquation entre les politiques monétaires et les pratiques financières dans les pays de la zone, ainsi que d'un manque de régulation financière.

Ce n'est pas non plus la monnaie chinoise qui est à l'origine des déséquilibres dans le commerce international, en particulier celui que l'on observe entre la Chine et les Etats-Unis. L'appréciation de quelque 30% de la valeur du yuan face au billet vert au cours des six dernières années n'a pas fait diminuer le déficit commercial américain avec la Chine.

Même si le yuan est réévalué et rend les produits chinois plus chers sur le marché américain, le déficit commercial américain ne disparaîtra pas, parce que les consommateurs agiront rationnellement et se tourneront tout simplement vers les importations en provenance d'autres pays à bas coûts.

Une des véritables raisons du déséquilibre commercial américano-chinois réside dans les restrictions de Washington sur les exportations des hautes technologies vers la Chine. Cela vaut également pour le déséquilibre commercial entre la Chine et les autres économies développées.

Trouver un bouc émissaire est beaucoup plus facile qu'affronter un problème de front. Mais ne pas prendre les décisions difficiles qui s'imposent aujourd'hui ne fera que conduire à des décisions encore plus difficiles à prendre demain.

Pour aider l'économie américaine, il aurait été plus utile que le Sénat américain concentre ses efforts sur les problèmes réels du pays, plutôt que de perdre du temps autour d'un projet de loi inadapté sur la monnaie, lequel vise clairement la Chine et le yuan.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont convenu le mois dernier à Paris que les différents pays devaient adopter des politiques différentes pour surmonter le ralentissement économique mondial, telles que la mise en oeuvre de réformes financières pour les pays développés et le maintien de la croissance pour les pays en développement.

La Chine est désormais l'un des principaux moteurs de la croissance économique mondiale. Comme la croissance économique de la Chine reste fortement dépendante des exportations, un yuan trop fort ralentirait la croissance économique du pays et donc nuirait à l'économie mondiale. Et il est tout simplement ridicule d'appeler à un boycott des exportations chinoises.

Dans les faits, la Chine a respecté sa promesse de réformer le mode de fixation du taux de change de sa monnaie en liant plus étroitement la valeur du yuan à la demande du marché. Le processus va se poursuivre de manière progressive et prudente pour maintenir la stabilité économique et financière tant en Chine qu'au-delà de ses frontières.

Pour sa part, le G20, qui représente 90% du PIB et 80% du volume des échanges commerciaux à l'échelle mondiale, devrait tenir sa promesse de lutter contre le protectionnisme commercial et de promouvoir un environnement plus libre facilitant les échanges commerciaux et les investissements.

Depuis la création du G20, l'amélioration du système financier international a été l'une de ses tâches les plus importantes, car l'histoire récente a montré qu'une unique monnaie de réserve ne peut pas à elle seule garantir un environnement financier stable.

Le monde a besoin d'un système de devises de réserve diversifié, ce qui nécessite des réformes efficaces. Pour commencer, de meilleures politiques d'émission et de contrôle devraient être mises en place pour maintenir un taux de change relativement stable par rapport à une monnaie de réserve majeure.

Le boom économique de la Chine ne pourra être maintenu sans une économie mondiale florissante. C'est pourquoi Beijing a appelé à maintes reprises tous les membres du G20 à faire preuve de sens collectif et à travailler ensemble pour surmonter les moments difficiles et avancer vers un développement commun.

Agence de presse Xinhua     2011/11/03

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