la future station spatiale chinoise (conception)
Le monde entier prête son attention au module chinois Tiangong-1, qui va partir aujourd'hui dans l'espace. Une fois en position, il accueillera les arrimages des navettes Shenzhou-8, Shenzhou-9 et Shenzhou-10, et ceci donnera naissance au premier laboratoire spatial chinois. Selon le programme général, la Chine possèdera sa première véritable station spatiale habitée vers l'année 2020.
Jusqu'à présent, les hommes ont bâti dans l'espace dix stations, dont huit créées par l'ex-URSS, et une par les États-Unis. Lancée en avril 1971, la station Salyut-1 est la première station spatiale habitée du monde. Elle est maintenant devenue une station spatiale internationale avec la participation des six grands organismes aérospatiaux internationaux et des investissements de seize pays. Il s'agit aussi de la seule station spatiale qui reste en activité à l'heure actuelle.
La Chine a décidé en 1992 de développer son programme de voyage spatial habité en trois étapes. La première étape devait permettre de lancer des navettes habitées, disposer de premiers vaisseaux habitables à titre d'essai pour conduire des expérimentations sur les applications spatiales. Dans la deuxième étape, on devait maîtriser l'arrimage et procéder, grâce à la mise en application des navettes habitables, à la transformation et au lancement d'un laboratoire spatial d'une certaine taille ouvert aux astronautes pour de courts séjours. La troisième étape vise à bâtir une véritable station spatiale relativement grande, et habitable sur le long terme.
Après le lancement des navettes Shenzhou-1 à Shenzhou-7, la Chine a déclenché en octobre 2010 le programme de la station spatiale habitée, et souhaite disposer vers 2020 d'un laboratoire spatial national de taille relativement large et pouvant accueillir les astronautes pour de longs séjours.
Tiangong-1 est le premier module destination de Chine. Après son positionnement, le module va accueillir les arrimages successifs des navettes Shenzhou-8, Shenzhou-9 et Shenzhou-10. La mission principale du module Tiangong-1 consiste à offrir une destination pour les essais d'arrimage ; à créer, de manière préliminaire dans l'espace, une plateforme d'expérimentation inhabitée, mais ouverte aux astronautes pour de courts séjours, afin d'accumuler les expériences pour la création de la station spatiale ; et à procéder aux expérimentations en sciences, médecine et technologies spatiales.
Selon certains experts, la réussite de l'arrimage de la navette Shenzhou-8 au module Tianggong-1 signifie que la Chine maîtrise, comme les États-Unis et la Russie, les technologies de l'arrimage dans l'espace. En 2020, l'actuelle station spatiale internationale sera en fin de vie, et l'on pourra probablement compter sur la future station spatiale chinoise pour prendre le relais.
|