La Grèce tente de convaincre la Banque centrale européenne et le Fonds Monétaire International qu'elle peut atteindre les objectifs budgétaires promis contre une aide de 100 milliards d'euros. Des prêteurs internationaux ont demandé à la Grèce de réduire son secteur public et d'augmenter les taxes afin d'éviter un manque de liquidité.

Nombreux sont ceux qui envient la culture et le climat de la Grèce, mais être Grec en ce moment est une chose difficile.

Le pays est en récession, le taux de chômage a atteint un record de 16%, les salaires sont en baisse et les taxes augmentent.

Grec

"Nous sommes très inquiets de la situation, nous sommes fatigués, les gens ne peuvent pas dormir, nous souffrons beaucoup des nouvelles mesures."

Grec

"Je ne vois aucun avenir. Le pauvre devient plus pauvre, et le riche devient plus riche, et je ne sais pas ce que sera le futur pour la nouvelle génération."

C'est une semaine cruciale pour la Grèce.

Ses prêteurs, l'UE et le FMI ont été clairs sur le fait qu'ils perdaient patience avec le gouvernement grec.

Athènes doit d'urgence mettre en application des réformes et développer son programme d'austérité si elle souhaite recevoir la prochaine tranche d'aide de 8 milliards d'euros.

Sans cela, la Grèce pourrait manquer de liquidité en octobre.

Bob Traa est le représentant du FMI en Grèce, il souligne qu'Athènes a encore besoin de réduire le secteur public et de faire la chasse aux évadés fiscaux.

Bob Traa

Représentant du FMI en Grèce

"Les partenaires européens vous ont dit dans le fond qu'ils étaient prêts à intervenir aussi longtemps que la Grèce continue une politique solide. Donc, cela place la balle dans votre camp, la balle est dans le camp de la Grèce, la mise en application est de l'essence."

Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, a déclaré que le pays avait besoin de travailler ensemble.

Mais de nombreux analystes pensent qu'il est trop tard pour d'autres austérités.

Pour Manoj Ladwa de ETX Capital ce n'est plus une question de savoir si la Grèce allait faire défaut.

Manoj Ladwa

ETX Capital

"Il faut voir s'ils sont capables de sortir de leurs obligations d'une façon ordonnée, s'ils ne le sont pas, alors il y a un risque de propagation aux autres banques, aux autres nations souveraines très rapidement."

Certains politiciens grecs ont fait savoir qu'ils ne subiraient plus d'humiliation pour obtenir des prêts.

Mais sans un nouveau prêt, la Grèce ne pourrait payer les salaires des employés de la fonction publique qui ont encore un emploi.