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Zhu Min face à un nouveau défi

 Zhu Min, récemment nommé au poste de directeur général adjoint du Fonds monétaire (FMI), a commencé à exercer ses fonctions le 26 juillet. Nombreuses sont les prévisions sur les changements que Zhu Min apportera. On espère que Zhu Min, premier directeur général adjoint chinois du FMI, aura plus droit à la parole au sein de cette organisation et que les entités économiques émergentes auront davantage de poids dans le traitement des affaires économiques et financières mondiales. L'économie mondiale encore fragilisée par la crise de 2008 est aujourd'hui confrontée à de nouveaux problèmes, les pays de l'Union européenne et les États-Unis doivent s'attaquer à leur dette, et de nouveaux facteurs d'incertitude continuent d'apparaître. Dans ce contexte, Zhu Min joue un nouveau rôle, ce qui est pour lui un grand défi.

Comme chacun le sait, la veille de l'exercice de ses fonctions, le FMI avait interpellé la Chine sur la lenteur de la réévaluation du Renminbi. De là, on peut voir que pour avoir plus droit à la parole au sein de l'organisme financier international, les Chinois auront beaucoup à faire. Certains disent que Zhu Min a été intimidé dès son premier jour. Qu'il s'agisse ou non d'une coïncidence, la pression se fait sentir.

De là, nous pouvons remarquer deux problèmes : premièrement, le FMI auquel quelque 180 pays ont adhéré est un organisme financier international chargé de la coordination dans les affaires financières internationales, mais non un organisme exécutif. Les entités économiques émergentes doivent voir qu'après la réforme du FMI, bien que le droit à la parole des pays développés soit affaibli, les autres entités économiques du monde ne peuvent pas encore être sur un pied d'égalité avec eux dans ce domaine.

Avant l'éclatement de la crise financière, le FMI coordonnait les affaires financières internationales, suivant, en principe, la volonté des pays européens et des États-Unis. Aujourd'hui, le pouvoir des États-Unis au sein de cette institution n'a pas été radicalement affaibli. Les dossiers révèlent qu'en 2010, le Comité exécutif du FMI a voté le projet de réforme des quotes-parts : la quote-part de la Chine est ainsi passée de 3,72 % à 6,39 %, et le droit de vote, de 3,56 % à 6,07 %. La Chine se trouve donc derrière les États-Unis et le Japon, mais devant l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. La Chine est loin de pouvoir se comparer aux États-Unis, qui est notamment le seul pays membre à disposer d'un droit de véto.

Bien que les entités économiques émergentes aient leur droit à la parole amélioré au sein du FMI, le fait que l'institution ait une préférence pour les pays européens et les États-Unis ne changera pas à court terme. Même si la crise financière dégrade effectivement et gravement les finances et l'économie des pays développés, la réforme susceptible de changer la situation économique globale n'a pas été réalisée. En même temps, nous devons voir que le FMI attire davantage de membres dans le but d'agrandir sa réserve en capital – plutôt le distributeur de billets qu'il utilise dans la coordination des affaires (c'est la nécessité du développement du marché financier global). Mais le devoir et la responsabilité, ainsi que le droit à la parole ne sont pas toujours symétriques dans la coordination des affaires, sur ce point, la Chine est du même avis que les marchés émergents et les autres pays.

Voilà le fondement et l'environnement réalistes sur lesquels Zhu Min exerce ses fonctions. Nous devons traiter ce problème raisonnablement, sans illusion. Le candidat des pays émergents a été élu à l'état major du FMI, faisant de celui-ci un « superorganisme » capable de coordonner de façon équitable et raisonnable les affaires financières internationales.

Mais la capacité à agir ou non fait toute la différence. Concernant les compétences de Zhu Min à occuper le poste de directeur général adjoint du FMI, nul ne peut trouver critique à faire. En outre, lorsqu'il était conseiller spécial du FMI, il s'est révélé un coordinateur et un communicant très compétent. Pour cela, Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI, lui a porté une appréciation favorable : « Zhu Min possède une riche expérience dans les domaines de la prise de politiques gouvernementales et internationales et du marché financier. Il a également une haute technique de gestion et de communication, ainsi qu'une profonde compréhension du mécanisme du Fonds. J'attends son soutien. »

Le fait que Zhu Min exerce ses fonctions au FMI ne revêt pas uniquement une signification symbolique, et son rôle devrait y être bien réel. C'est un processus de formation historique qui a permis aux pays européens et aux États-Unis d'avoir un droit puissant à la parole au sein des organismes financiers internationaux. Cependant, le concept de mondialisation préconisé et mis en application par ces pays développés incite à réorganiser l'économie mondiale. Selon la directrice générale du FMI, « La situation mondiale continue à évoluer, et ce changement doit également se refléter dans la composition de la couche gestionnaire et la structure des employés du FMI ». En ce moment, le changement de la structure du personnel peut refléter davantage la réalité du marché financier mondial et promouvoir l'aptitude de cet organisme financier international au changement, afin qu'il puisse approfondir sa réforme et donner plus droit à la parole aux pays émergents. Certes, pour le FMI, le changement de la structure du personnel n'est qu'une forme, le changement substantiel devrait réellement refléter le transfert et la demande de l'équilibre des droits et intérêts de l'économie mondiale au cours de son fonctionnement.

Un proverbe chinois dit que « Le changement mène à la possibilité ». La complexité du marché financier global et l'apparition des facteurs d'incertitude sont devenues aujourd'hui des phénomènes fréquents. Il convient donc de recourir à l'intelligence de l'Orient pour s'adapter à ces changements divers.

Ni Xiaolin, chroniqueur financier et économique

french.china.org.cn     2011/08/11

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