La crise des dettes souveraines de la Grèce n'a cessé d'aggraver la turbulence du marché financier global, attirant l'attention du grand public et du milieu chinois des affaires. Luo Linquan, ambassadeur de Chine en Grèce, croit par contre qu'il existe des opportunités commerciales derrière cette crise, et encourage les entreprises chinoises à saisir l'occasion pour se pencher sur leur plan de développement en Europe.
Pour Luo Linquan, la crise des dettes souveraines de la Grèce est par nature une crise fiscale. Intervenue en même temps que la crise financière globale, elle a suscité maints soupçons et inquiétudes à travers le monde. Avec des bons du Trésor classés à un grade extrêmement bas par les agences de notation, le système bancaire du pays a perdu l'accès au marché international du crédit. La liquidité du pays doit s'appuyer sur les emprunts de la banque centrale européenne contre des hypothèques. Accompagnée de l'impuissance du système financier et de la crise potentielle des banques, la crise fiscale de la Grèce semble être extrêmement difficile et compliquée à traiter.
D'après Luo Linquan, la Grèce doit s'attaquer aux deux problèmes suivant dans le traitement de la crise des dettes souveraines. Il faut d'abord réduire les dettes souveraines, puis s'efforcer de sortir le plus rapidement possible de la récession économique.
Comme les dettes souveraines représentent une part trop haute du PIB du pays, il convient d'accorder la priorité à la diminution de celles-ci.
« Pour sortir de la récession, la Grèce doit s'efforcer d'augmenter les revenus fiscaux », a indiqué Luo Linquan. Mais la récession ne soutient pas l'augmentation des revenus fiscaux ni la diminution des dépenses, d'autant qu'il y a un risque d'assommer la consommation. Par ailleurs, la fluidité insuffisante coule les projets d'investissements. La Grèce est obligée d'affronter ce dilemme dans ses efforts pour sortir de la récession.
À propos des influences de la crise des dettes souveraines sur le commerce entre la Grèce et la Chine, l'ambassadeur de Chine en Grèce a jugé que les impacts ne seront pas trop graves, et qu'il existe toujours des opportunités cachées derrière la crise.
« La crise des dettes souveraines de la Grèce est un problème de structure économique. Il faut procéder aux réformes de la structure économique et de la privatisation. Il faut également lancer progressivement des appels d'offres destinés aux investisseurs étrangers pour des projets d'infrastructure de communication et de transport, de nouvelles énergies, d'électricité, d'eau, etc. Et les entreprises chinoises sont souvent bien compétentes dans ces domaines », a indiqué Luo Linquan. Il estime que les entreprises chinoises doivent aussi se pencher sur ces opportunités cachées en ce moment de relance.
Selon Luo Linquan, il y a des exemples de réussite d'entreprises chinoises en Grèce, comme COSCO qui a réalisé de hautes performances en plein cœur de la crise dans la gestion des conteneurs du port du Pirée. La fréquentation des conteneurs du port va dépasser l'année prochaine le record de 1,47 million de pièces réalisé à l'époque prospère du pays.
« Ceci prouve qu'il est possible pour les entreprises de réaliser de bonnes performances en Grèce malgré la crise, tant qu'elles savent internationaliser la gestion des affaires au lieu de s'isoler sur le marché local », a souligné l'ambassadeur de Chine en Grèce. |