Enseignes d'agents immobiliers sur des façades d'immeubles londoniens à Londres. L'année dernière, les ressortissants ont acheté à l'étranger 28 % des propriétés revendues dans tous les grands quartiers de la capitale britannique.
De plus en plus de riches chinois s'arrachent les biens immobiliers à l'étranger, s'attendant à ce que l'inflation en Chine persiste à augmenter alors que l'indice des prix à la consommation a atteint en mai dernier son plus haut niveau depuis 34 mois.
D'après Colliers International, un fournisseur de services immobiliers, la proportion d'acheteurs chinois sur le marché immobilier de Vancouver est en hausse. A la fin du premier trimestre 2011, cette hausse a atteint 29 % du total des acheteurs.
Au cours des six derniers mois, par l'intermédiaire du service immobilier international de Colliers, les Chinois ont dépensé 1,3 milliards de yuans (200 millions de dollars) au Canada, le Royaume-Uni et l'Australie arrivant en tête de liste.
« Cette année, nous nous attendons à une nette augmentation du nombre d'achats de biens immobiliers à l'étranger de la part des acheteurs de la partie continentale de la Chine, en raison des sévères restrictions gouvernementales portant sur le nombre de logements qu'une famille soit autorisée à acheter dans les grandes villes », a déclaré Alan Liu, directeur général de Colliers International (Asie du Nord).
En raison de la dernière flambée financière chinoise, le prix moyen d'un logement dans le Grand Vancouver a augmenté de 12 % en 2010 et devrait augmenter encore de 3 % cette année, selon la société Canada Mortgage and Housing Corporation.
La demande des ressortissants chinois représente désormais 29 % de l'ensemble des logements neufs de Vancouver.
La situation est similaire à Londres. L'année dernière, les ressortissants étrangers ont acheté 28 % des biens immobiliers revendus sur tous les grands quartiers de Londres et 54 % en termes de valeur dans le centre-ville de Londres, dans une fourchette de prix supérieure à 5 millions de livres sterling (8 millions de dollars), selon un rapport récent publié par Savills Research.
« Si l'argent en provenance de Chine commence à arriver sur Londres au même rythme que celui des milliardaires des autres pays, on peut s'attendre à ce que le prix des biens immobiliers de premier choix à Londres augmentent d'au moins 15 % », a déclaré Yolande Barnes, une responsable de Savills Research. « Le problème aujourd'hui, c'est que que les acheteurs chinois ne sortent pas, ou ne peuvent pas sortir, leur argent de Chine. »
La plus forte augmentation de milliardaires internationaux depuis 2007 est en Chine et dans la Communauté des Etats indépendants (CEI). Alors que les activités d'acquisition de la CEI sont en forte croissance, avec 15 % des achats dans le centre ville de Londres, les milliardaires chinois n'ont pas encore eu un impact réel sur les prix, représentant à peine 3 % des achats liés à la revente dans le centre de Londres.
Mais de plus en plus de Chinois cherchent à gérer leurs richesses de différentes façons au niveau mondial.
« Un nombre croissant de Chinois sont venus vers nous et ont placé leur argent dans un fonds de placement immobilier à Jersey pour économiser la TVA et échapper à l'impôt sur le patrimoine et sur les plus-values liées aux transactions », affirme Geoff Cook, directeur général de Jersey Finance, société située sur cette île britannique réputée pour être un centre financier offshore.
« Afin de pouvoir répartir leurs ressources au niveau international, les super-riches doivent acquérir des biens immobiliers, mais cela pourrait s'avérer être un choix peu judicieux pour les investisseurs chinois de classe moyenne, car ils parient sur une dépréciation du Renminbi », explique un expert de l'industrie qui assiste les acheteurs dans leurs acquisitions immobilières à l'étranger et préfère garder l'anonymat. « Dans le même temps, les prix de l'immobilier sur les marchés matures sont généralement stables, laissant peu de place à une augmentation des prix. »
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