L'image de l'entreprise Carrefour -un géants français de la distribution- a été ternie récemment en Chine par un scandale lié à des étiquettes indiquant des prix mensongers.
La Commission d'Etat pour le développement et la réforme de Chine a annoncé, le 26 janvier, que certaines grandes surfaces de Carrefour et de Walmart (le leader mondial américain de la distribution) "trompent leurs clients avec des faux rabais, annoncent des prix bas qui s'avèrent finalement plus élevés à la caisse, ne respectent pas leurs engagements et ont des étiquetages mensongers".
Ce scandale a rendu plus vigilants les consommateurs chinois dans les hypermarchés des deux groupes de distribution.
Dans un magasin Carrefour de Chengdu, une ville dans le sud-ouest de la Chine, un consommateur nommé Li a exprimé lundi son indignation. "Cela équivaut à un vol. Selon moi, il faut que le gouvernement renforce la supervision et inflige une lourde amende aux sociétés qui enfreignent les règles", a-t-il dit à un journaliste de l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).
Dans un autre hypermarché de Chengdu, une consommatrice nommée Wang a emporté avec elle un cahier pour noter les prix des produits qu'elle achète, afin de les vérifier à la caisse, a constaté le journaliste de l'agence Xinhua.
Cette consommatrice a déclaré qu'elle n'avait jamais imaginé la possibilité d'une tromperie entre les prix affichés et les sommes encaissées dans des grandes surfaces en Chine.
"C'est vraiment un grand scandale", a-t-elle jugé.
Le 29 janvier, les régulateurs locaux ont réclamé le paiement d'une amende de 500.000 yuans (environ 75 000 dollars) chacun à trois magasins Carrefour de Shanghai, soit l'amende maximale pour ce type d'infractions.
Ce scandale a été à l'origine d'une vive polémique sur Internet en Chine. Ainsi, de nombreux internautes chinois ont raconté leurs mésaventures liées aux prix dans des grandes surfaces Carrefour.
Selon un sondage du portail principal Sohu, sur 9 507 internautes ayant répondu à la question : "Allez-vous encore faire des achats dans une enseigne Carrefour après ce scandale?", 88,9% ont répondu non, et seulement 11,1% par l'affirmative |