Le prix promotionnel est le même que le prix d'originel
À l'approche de la fête du Printemps, de nombreux Chinois se préparent à faire des achats pour célébrer l'évènement. Les grands magasins et les supermarchés sont remplis de visiteurs. Pour attirer plus de clients, les détaillants adoptent diverses mesures de promotion. Si ces mesures apportent effectivement des avantages aux consommateurs, ce sera une bonne chose tant pour les détaillants eux-mêmes que pour les clients. Mais certains détaillants n'offrent que de fausses bonnes affaires, et trichent en réalité sur les prix.
M. Wang, consommateur de Tianjin, a constaté qu'à Carrefour, le tarif promotionnel de certains produits est en vérité le même que le prix de vente ordinaire. Le supermarché prétend vendre des articles moins chers, mais cherche en fait à tromper les consommateurs. M. Wang a découvert que Carrefour avait eu plus d'une fois recours à ce genre de pratique. Si c'est un phénomène ponctuel, il peut simplement s'agir d'une erreur d'étiquetage, mais quid d'une pratique sciemment destinée à tromper le consommateur ?
Récemment, M. Zhang et sa femme se sont rendus au Carrefour de Baiyun, à Kunming. Ils y ont trouvé un jambon en promotion à 18,8 yuans le kilo. Pensant le prix intéressant, ils ont choisi un morceau d'environ 4 kilogrammes. À la sortie du supermarché, le prix inscrit sur le ticket de caisse était cependant de 21,8 yuans le kilo. Ils ont alors demandé au vendeur du supermarché de vérifier le prix. Un jeune employé leur a ensuite indiqué d'un air hautain que le prix affiché sur le ticket était correct, et leur a dit que s'ils ne voulaient pas de la viande, ils pouvaient la rendre. Une dispute a ainsi éclaté, et la femme de M. Zhang a eu le bras fracturé par ce même employé.
M. Shen, rapporte un fait similaire dans le magasin Carrefour de Lianyang, à Shanghai. Une figurine étiquetée à 19 yuans s'avéra coûter 25 yuans en caisse. La caissière, interrogée sur cette différence, lui indiqua que le prix correct était celui inscrit sur le code-barre, sous la figurine. Très en colère, M. Shen s'interroge, « puisqu'il y a un prix sur le code-barre, pourquoi avoir indiqué un autre prix sur l'étiquette ? Est-ce que c'est bien d'attirer les clients par ruse ? »
Dans un autre cas, M. Wang a fait une réclamation contre le Carrefour de Hongshan, à Wuhan, accusant ce dernier d'avoir triché sur un prix. Le consommateur avait en effet acheté un grand sac de cinq paquets de nouilles instantanées dont le prix sur l'étiquette était de 8,7 yuans, mais qui coûtaient en réalité 9,3 yuans. Le lendemain, M. Wang est retourné au supermarché pour voir si le prix sur l'étiquette avait été modifié, et a ensuite informé un journaliste local de ce fait. Celui-ci a pu lui-même constater la différence du prix des nouilles à l'affichage et en caisse.
Il y a quelques jours, plusieurs consommateurs de Changchun ont déposé une plainte contre Carrefour en raison d'une différence entre les prix sur l'étiquette et sur le ticket de caisse. Par exemple, Mme Ma a acheté au Carrefour de Yatai, à Changchun, 450 grammes de crabe dont le prix sur l'étiquette était de 24,5 yuans la livre, contre 29,5 yuans sur le ticket. Selon l'employé du supermarché, il s'agit d'un problème du système de prix.
Le fait que le prix sur l'étiquette soit plus bas que le prix réel est apparu plus d'une fois dans plusieurs supermarchés Carrefour à travers le pays. Ce genre de tricherie sur les prix montre qu'il existe des problèmes dans cette entreprise. S'il s'agissait d'une simple erreur, pourquoi dans ce genre de cas le prix réel est-il systématiquement plus élevé que le prix sur l'étiquette ?
D'après Gong Yuan, avocat d'un cabinet de Chaoyang, à Beijing, inciter les consommateurs à acheter en indiquant un prix trompeur est contraire à la loi. Tout cela est bien énoncé dans la « Loi sur les prix » et la « Méthode de gestion sur la promotion des ventes par les détaillants ».
D'après un sondage mené sur la page d'accueil de la Voix de l'économie du site de CNR (Radio nationale de Chine), 4 % des sondés déclarent ne jamais avoir été victimes de tricherie sur les prix ; 13 % disent ne pas comparer les prix, et ne peuvent donc savoir ; 24 % ont déjà subi ce genre de subterfuges ; 13 % pensent pouvoir négocier avec le détaillant dans un cas similaire ; 6 % se disent prêts à déposer une réclamation au Bureau de l'administration de l'industrie et du commerce ou à l'Association des consommateurs dans une situation semblable ; et 36 % acceptent ce genre de pratiques sans se plaindre. |