La dispute entre Carrefour et KSF (Kangshifu) demeure sans aucun signe de paix. Selon des initiés, « le chef concerné de Carrefour est parti en vacances jusqu'au cinq janvier ». La négociation entre les deux parties ne pourrait donc pas se conclure avant cette date, si elle n'est pas totalement suspendue.
En réponse aux rumeurs sur la reprise des ventes de pots KSF, Carrefour a indiqué que c'était les sachets KSF qui faisaient l'objet d'une hausse de prix. La négociation entre les deux parties demeure sur l'étalage des sachets KFS et une partie des pots, selon Chen Bo, responsable des relations publiques de Carrefour Chine.
Carrefour se trouve en position dominante, affirme Mu Feng, spécialiste en marketing d'aliments instantanés auprès du cabinet de conseil Yingdao. Une délégation menée par un directeur général adjoint du groupe KSF s'est rendue au siège de Carrefour à Shanghai au début de la dispute pour trouver une résolution, mais elle a trouvé de l'autre côté de la table des non-délégués du supermarché.
Aucun distributeur ne veut voir monter le prix de vente qui risque de nuire à ses propres bénéfices. À Wal-Mart par exemple, tous les plans de hausse de prix sont soumis à des révisions méticuleuses, et à l'approbation finale de la direction générale. KSF a réussi à passer les contrôles de Wal-Mart parce que les deux parties sont parvenues à un accord sur les problèmes clés tels que les dividendes supplémentaires entre les deux parties.
Carrefour se montre inflexible en ce qui concerne les frais d'étalage et les dividendes pour maximiser ses profits par la minimisation des prix d'entrée. Mais la dispute est nuisible à toutes les parties concernées, et leur portera atteinte de plus en plus gravement, a indiqué M. Mu.
KSF représente plus de la moitié du marché chinois des nouilles instantanées. La clientèle de Carrefour ne sera pas satisfaite si elle n'y trouve pas les sachets de la marque.
Mais la chaîne de distribution de Carrefour est aussi importante pour KSF même si ce dernier ne gagne pas vraiment de profits à l'état actuel, d'autant que la clientèle est plus ou moins obligée de choisir entre les autres marques. En plus, le différend risque d'influencer les autres distributeurs de KSF. |