Selon plusieurs médias étrangers, le gouvernement chinois pourrait investir un fonds de 10 000 milliards de yuans (ou 1 500 milliards d'USD) au cours des cinq prochaines années dans le développement des secteurs stratégiques émergents. Cette rumeur a suscité de profondes interrogations à travers le monde.
Les secteurs stratégiques émergents couvrent, selon la définition publiée par le Conseil des affaires d'État en août de cette année, les secteurs de l'économie en énergie, des nouvelles technologies informatiques, de la biologie, de la fabrication des équipements haut de gamme, des nouvelles énergies, des nouveaux matériaux et des automobiles fonctionnant aux nouvelles énergies. Le plan en cours de rédaction fera partie du 12e Plan quinquennal pour le développement de l'économie chinoise.
Selon un membre de l'équipe chargée de rédiger le plan, ce dernier sera rendu public avant les éditions 2011 de l'APN (parlement) et de la CCPPC (consultation politique). La taille du prétendu fonds d'investissement de 10 000 milliards de yuans fait toujours l'objet d'un fort débat, de même que l'insertion d'un tel chiffre dans le plan au cours de la rédaction. Cependant, le développement des secteurs émergents ne reposera pas sur le simple soutien financier du gouvernement, mais sur toute une série de politiques.
« Le calcul de la participation du gouvernement dans le projet des secteurs émergents observera le même principe que pour le plan de relance de 4 000 milliards de yuans pour l'économie chinoise lors de la crise financière globale », a expliqué cette même personne.
Selon lui, en ce qui concerne le plan de relance de 4 000 milliards de yuans, la participation gouvernementale s'est élevée à 1 180 milliards, soit moins de 30 %. Le gros de la somme a surtout était consenti par les gouvernements locaux, les entreprises publiques et privées, et notamment par les crédits des établissements financiers. Ainsi, le calcul pour le plan des secteurs émergents portera sur « la participation du gouvernement central, mais surtout sur la taille de l'apport des fonds sociaux ».
En réalité, le Comité national pour le développement et la réforme (CNDR), responsable de la rédaction du plan pour le développement des secteurs émergents, a déjà fixé les objectifs pour les trois phases à suivre. En 2015, le poids de la valeur ajoutée des secteurs stratégiques émergents augmentera progressivement à 8 % du PIB national. Cette proportion sera de 15 % environ en 2020. Enfin, la capacité d'innovation et le niveau de développement des secteurs stratégiques devront égaler les niveaux les plus avancés au monde en 2030. |