Le chef du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a indiqué samedi que la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 a abouti à des progrès substantiels sur le rôle des pays émergents au sein de l'institution financière, ainsi qu'à une certaine consolidation des relations entre le FMI et l'Asie.
"C'est clairement une journée du FMI en Asie", a affirmé Dominique Strauss-Khan, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion, expliquant que le FMI a renforcé sa légitimité par les changements décidés lors de cette conférence ministérielle tenue dans la ville sud-coréenne de Gyeongju.
Selon le communiqué publié au terme de la rencontre, le FMI accroîtra de 6% ses quotes-parts réservées aux économies émergentes ou sous-représentées, un quota supérieur à celui convenu lors du sommet du G20 à Pittsburgh, aux Etats-Unis.
Le nouveau quota sera mis en oeuvre d'ici janvier 2014, après une révision complète par le FMI de la formule avant janvier 2013, a expliqué M. Strauss-Kahn.
Plus important, selon M. Strauss-Kahn, une réforme du conseil du FMI aura également lieu, ce qui permettra de réattribuer les sièges existants réservés aux pays européens aux pays émergents.
Un changement interviendra également dans la formation du conseil du FMI, qui devrait être représenté par les Etats-Unis, le Japon, quatre pays de l'UE ainsi que les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), a-t-il révélé.
Cette décision a été prise en vue de mieux refléter la réalité de l'économie mondiale dans son état actuel, a expliqué le chef du FMI.
Dans le même temps, le FMI a vu ses fonctions politiques et économiques davantage renforcées lors de la réunion, a affirmé M. Strauss-Kahn, faisant remarquer que l'institution s'est vue attribuer un rôle plus important en matière de contrôle et d'évaluation des économies. |