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Le Département de l'organisation du comité central du PCC (Parti communiste chinois) a annoncé, le 24 août 2010, le départ à la retraite de Li Rongrong, directeur de la SASAC (Commission d'administration et de supervision des actifs publics du Conseil des affaires d'État). Wang Yong, ancien directeur de l'AQSIQ (Administration générale de la supervision de qualité, de l'inspection et de la quarantaine), a été nommé comme successeur à ce poste.
En tant que premier directeur de la SASAC depuis 2003, son mandat de sept ans a été l'un des plus longs parmi les fonctionnaires ministériels.
Lors de son mandat, M. Li a encouragé la réforme des entreprises étatiques, dont le nombre est passé de 196 en 2003 à 123 cette année, avec une croissance des actifs de 7 000 milliards de yuans à 21 000 milliards de yuans. Le total des impôts acquittés s'est élevé à 5 400 milliards de yuans. Les entreprises étatiques ont servi de base solide à l'économie nationale.
« J'ai un attachement extraordinaire pour la SASAC et les entreprises étatiques. Le jour de l'annonce de mon départ en retraite, je me suis plusieurs fois retenu de pleurer », a avoué M. Li avant de rapidement se reprendre.
« Je ne vais nulle part après mon départ à la retraite », a déclaré de manière paisible ce farouche défenseur de la réforme des entreprises publiques. « Je vais rester et vivre à Beijing. »
«Je vais étudier la gestion d'entreprise à l'Université Tsinghua. »
En tant que premier directeur de la SASAC, Li Rongrong a été pendant sept ans le grand patron des entreprises étatiques. C'est avec franchise qu'il évoque sa future vie de retraité.
« Dans quelque temps, j'entamerai des études à l'Université Tsinghua dans la gestion d'entreprise, et pour apprendre à faire des discours en anglais », a déclaré l'ancien haut fonctionnaire de 66 ans de manière légère. Parmi tous les établissements d'enseignement de renom, il est en effet surprenant qu'il ait choisi l'Université Tsinghua. « J'ai très envie d'apprendre l'anglais pour faciliter la communication directe avec les amis étrangers, sans passer par les interprètes comme auparavant. »
En fait, M. Li possède de grandes connaissances en gestion d'entreprise, et il recommande souvent la lecture de tel ou tel ouvrage aux responsables des entreprises étatiques. Le 23 juillet, il a même cité mot à mot un extrait du livre Rethingking the Enterprise, de Saul Berman, Peter Korsten et Ragna Bell, lors d'une réunion avec ces derniers pour leur présenter une nouvelle réflexion sur l'avenir des entreprises.
« Je suis toujours ravi de pouvoir aider des entreprises privées »
« J'entretiens de bonnes relations avec des patrons d'entreprises privées, tels que Liu Chuanzhi (Lenovo), Zhang Ruimin (Haier) et Lu Guanqiu (Wanxiang). J'aimerais bien être comme eux », a indiqué M. Li.
En fait, de nombreuses entreprises privées l'ont invité à visiter leurs sites et le considèrent toutes comme leur propre directeur.
Chaque fois qu'il reçoit une invitation, M. Li ressent une pointe de fierté. « Même si je suis à la retraite, je serai toujours ravi de pouvoir aider les entreprises privées. »
Beaucoup d'organisations internationales ont également envie de le rencontrer. Dans son emploi du temps immédiat, il a notamment prévu des rendez-vous avec André Schneider, directeur général du forum Davos, Bernard Makuza, premier ministre du Rwanda, et Jorma-Jaakko-Ollila, PDG du groupe pétrolier hollandais Royal Dutch/Shell.
Pour M. Li, la philosophie de la gestion s'intègre dans les détails en pratique. « Nous avons beaucoup fait pour améliorer la gestion des entreprises étatiques. Nous avons par exemple émis une centaine de directives à cet effet ».
Le mode actuel de gestion des entreprises étatiques met en avant l'efficacité dans la prise de décisions et dans l'application de ces dernières afin d'atteindre l'objectif prévu aussi rapidement que possible.
« De nombreuses firmes internationales s'intéressent aux méthodes de gestion du chef Li, et voudraient s'inspirer de son exemple. Certaines d'entre elles, notamment Alcatel et Royal Dutch/Shell, l'ont invité en tant que conseiller », a révélé une source de la SASAC.
De toute façon, c'est le Conseil des affaires d'État qui décide de l'affectation des hauts fonctionnaires après leurs départs en retraite. Et concernant Li Rongrong, selon une source anonyme de la SASAC, le CAE pourrait lui confier le Comité de l'économie de la CCPPC.
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