Le tour 2010 des négociations internationales sur le minerai de fer a débuté entre les entreprises sidérurgiques chinoises et les trois principaux fournisseurs au monde : le brésilien Vale, et les entreprises australiennes Rio Tinto et BHP Billiton. Le groupe Baosteel a de nouveau été désigné comme représentant des entreprises chinoises pour ces négociations.

L'Association de la sidérurgie chinoise a représenté la partie chinoise dans le tour 2009 des négociations et a essayé d'imposer aux fournisseurs une baisse de plus de 40 % du prix par rapport à celui de 2008. En fin de compte, Rio Tinto a convenu d'une baisse de 33 % avec NSC, entreprise sidérurgique japonaise, et les trois fournisseurs n'ont rien signé avec la partie chinoise.

Malgré l'échec des négociations, la baisse réelle du prix de minerai de fer a atteint les 42 % en 2009. Selon les statistiques des douanes chinoises publiées le 3 février, la valeur de l'importation des minerais de fer s'est élevée à 50,11 milliards d'USD en 2009, soit 79,8 USD par tonne. La proportion de cette baisse se situe ainsi au milieu de la fourchette comprise entre 40 % et 45 % voulue par l'Association de la sidérurgie chinoise.

Deng Ailin, président de l'Association de la sidérurgie chinoise et directeur général du groupe sidérurgique de Wuhan, a annoncé qu'il serait souhaitable de négocier un prix pertinent pour les entreprises chinoises en 2010, au lieu de se contenter des prix existants entre les fournisseurs et d'autres entreprises asiatiques.

L'Association de la sidérurgie chinoise s'occupe actuellement de renforcer le contrôle de l'importation de minerais de fer et de la gestion des permis d'importation.

Selon des analystes, les demandes en produits sidérurgiques restent importantes en 2010, en raison du plan national de relance du secteur sidérurgique. En revanche, la restructuration de l'économie chinoise, la restriction des crédits, le ralentissement de la croissance des investissements et la suppression de nouveaux projets d'investissement pourraient contribuer à restreindre la croissance des demandes en minerai de fer. En gros, les demandes ne seraient pas aussi importantes que prévu. Le ralentissement de la croissance des entreprises sidérurgiques sera la plus grande préoccupation du marché du minerai de fer.