La récente décision du président français, Nicolas Sarkozy, de rencontrer le Dalaï Lama en Pologne a fait l'objet d'une vive contestation de la part de la Chine, qui a décidé de reporter le sommet sino-européen. Nombreux sont ceux qui craignent une détérioration des échanges économiques et commerciaux entre la Chine et la France due aux caprices de Nicolas Sarkozy. Les entreprises françaises demeurent, toutefois, optimistes. Selon un reportage réalisé par l'agence de presse Reuters, les sociétés françaises, ayant des liens commerciaux avec la Chine, estimeraient que les incidents diplomatiques entre les deux pays ne devraient pas avoir pas de graves répercussions sur leurs échanges commerciaux.

D'après Reuters, après avoir reporté, la semaine dernière, le sommet sino-européen, la Chine a, une fois de plus, critiqué Nicolas Sarkozy et exigé l'annulation de son entrevue avec le Dalaï Lama afin d'améliorer les relations sino-européennes. L'incident de la flamme olympique lors de son passage à Paris en début d'année avait provoqué des tensions dans les relations sino-françaises au point que certaines entreprises françaises avaient été boycottées par les internautes chinois. Nombreux sont ceux qui craignent une éventuelle répétition de cet incident. Cependant, les entreprises françaises ne semblent, pour le moment, pas très inquiètes.

La semaine dernière, le directeur des hypermarchés français Carrefour a inauguré 2 nouveaux magasins en Chine. Airbus a démenti l'existence de tensions dans ses négociations avec la Chine et est convaincu de signer avec la Chine un accord de plusieurs milliards de dollars américains. Le directeur général de la Commission France-Chine confirme, quant-à-lui, qu'un accord sera très certainement conclu tant que celui-ci profitera aux deux parties que sont la Chine et l'Europe.

Certains observateurs ont, toutefois, mis en garde que plus les relations sino-françaises se détérioreraient, plus les entreprises françaises en souffriraient. Andrew Small du German Marshall Fund estime que la Chine ne souhaiterait évidemment pas pérenniser une sanction économique contre la France mais que cela pouvait être envisageable dans certains domaines. Selon Reuters, une telle riposte économique dans un contexte de récession internationale plongerait les entreprises françaises dans une situation particulièrement difficile. Pour le moment, certains entrepreneurs français ont déjà fait part de leurs mécontentements vis-à-vis des maladresses de Nicolas Sarkozy dans la conduite des relations sino-françaises.