La Société d'investissement de Chine (ou China Investment Corporation) observe actuellement de façon stricte la règle de discrétion dans l'élaboration de ses plans d'investissement en outre-mer dans les circonstances graves liées à la crise financière globale. Lou Jiwei, officier exécutif en chef de la société a expliqué, le 3 décembre à Hongkong lors du Forum financier dans le cadre du programme CGI (Clinton Global Initiative), que le développement de la société était entravé par l'incertitude de la situation économique dans la plupart des pays européens et américains, et a déclaré que la société reprendrait ses projets à l'étranger quand la crise serait passée.

Selon M. Lou, la société multipliera les destinations de ses investissements qui couvriront non seulement les pays développés, mais aussi les pays en développement, et les possibilités d'investissements dans ces derniers seront examinées en priorité.

En fait, la baisse des demandes en provenance des pays occidentaux majeurs a eu un impact important sur les exportations et sur l'économie chinoise en général, d'autant plus que les établissements financiers de ces pays ne sont plus intéressés par les crédits aux importateurs, a indiqué M. Lou.

Des pays en crise pourraient attendre la Chine comme le Messie, mais comme l'a souligné Lou, la taille économique de la Chine reste très limitée, et elle a beaucoup de problèmes difficiles à résoudre. À l'heure actuelle où les demandes issues des pays européens et américains sont faibles, si la Chine pouvait éviter la récession de sa productivité grâce à l'augmentation des demandes intérieures, ce serait déjà une grande contribution à la relance de l'économie mondiale.