La 16ème réunion informelle des dirigeants du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), qui se tiendra à Lima, au Pérou, marquera une nouvelle étape dans le développement des liens économiques entre la Chine et l'Amérique latine, a estimé lundi un haut responsable de l'ONU.

La rencontre, programmée pour les 22 et 23 novembre, attestera d'une série d'éléments chinois, a estimé Osvaldo Rosales, directeur du département du commerce international et de l'intégration de la Commission économique des Nations unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (ECLAC), basée à Santiago du Chili, joint au téléphone par Xinhua.

Un Accord de libre échange (ALE) entre la Chine et le Pérou, en cours d'étude ces dernières semaines, sera signé lors de la rencontre, a précisé M. Rosales, ajoutant que les négociations visant à conclure un ALE entre la Chine et le Costa Rica, censées être lancées l'année prochaine, seront annoncées officiellement lors de la 16ème réunion informelle.

La présence du président chinois Hu Jintao à cette rencontre et sa visite d'Etat au Costa Rica, à Cuba et au Pérou hisseront sans aucun doute les liens à un nouveau niveau.

"C'est une occasion de songer à ce qui pourrait être avancé à ce stade de développement des relations, après que M. Hu eut donné une impulsion aux liens commerciaux entre la Chine et l'Amérique latine lors du sommet de l'APEC 2004, organisé au Chili", a poursuivi M. Rosales.

"Nous nous souvenons que lors de sa visite en Amérique latine en 2004, M. Hu a proposé de dépasser les 100 milliards de dollars américains en terme de valeur des échanges commerciaux en 2010, et cet objectif a été atteint en 2007, année où le volume de ces échanges a atteint 104 milliards de dollars américains", a souligné le responsable de l'ONU.

A cette occasion, M. Rosales a invité les hommes d'affaires chinois à investir davantage en Amérique latine, relevant que la Chine jouissait d'importantes réserves en devises et que les investisseurs chinois étaient disposés à investir là où se présentaient des opportunités.

Il a regretté qu'à l'heure actuelle, les pays latino-américains n'aient pas assez de projets pour les investisseurs, ce qui n'encourage pas l'afflux d'investissements.

Evoquant l'actuelle crise financière mondiale, M. Rosales a indiqué que la Chine apportait sa contribution grâce à sa croissance économique en maintenant les prix de produits de base à un niveau bas.

"La meilleure aide que la Chine puisse accorder à l'Amérique latine consiste à maintenir une croissance de plus de 8%", a-t-il renchéri.

Evoquant les 30 ans de réforme et d'ouverture de la Chine, M. Rosales les a qualifiés de "spectaculaires".

"Avec une croissance moyenne d'environ 10% durant ces dix dernières années, son niveau d'exportations actuel, sa puissance en matière de technologie, la Chine prouve qu'elle a réussi ce qu'elle a entrepris" .