Les larges profits enregistrés sur le marché immobilier chinois ces dix dernières années vont prendre fin, indique le Bureau d'Etat des Statistiques (BES).
Le journal Beijing News a rapporté mercredi que selon le BES, la conjoncture actuelle, la politique économique et l'affaiblissement de la demande de logements en Chine avaient commencé à ralentir la hausse des prix des logements.
Le BES a aussi averti que malgré le ralentissement de la hausse des prix, l'immobilier ne devrait pas connaître de retour à des prix rationnels à moins qu'une réforme du marché immobilier voit le jour.
Au premier semestre 2008, la Banque populaire de Chine, la banque centrale chinoise, a poursuivi sa politique monétaire de lutte contre l'inflation en augmentant par cinq fois le taux de réserves obligatoires des banques. Par ailleurs, le Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement central chinois, a demandé aux gouvernements locaux de récupérer les terres qui, en janvier dernier, étaient demeurées sans travaux pendant au moins deux ans. Ces mesures ont aidé à contrôler la bulle du marché immobilier.
Entre janvier et mai, le total des superficies négociées concernant les appartements neufs et les logements d'occasion dans 40 villes majeures chinoises ont respectivement baissé de 24,9% et de 20,9%.
Au premier semestre, les prix des logements ont progressé en moyenne de 10,2% dans 70 des principales villes chinoises, en hausse de 4,2 points en base annuelle. Le taux de croissance en janvier marquait une augmentation de 11,3% par rapport à la même période de l'année dernière. Il avait chuté à 8,2% en juin. |