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Yang Jiechi : des frictions, inévitables et nécessaires à la croissance, existent entre la Chine et l'UE



Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 12 mars au Palais de l'assemblée du peuple dans le cadre de la session 2008 de l'APN, Yang Jiechi, ministre des affaires étrangères, a répondu aux questions des journalistes.

Question : Au cours de ces dernières années, de nouveaux éléments sont apparus dans les relations entre la Chine et l'UE, les chefs d'Etat de certains pays européens ont changé et les problèmes liés aux droits de l'Homme, aux transactions commerciales et surtout au Tibet, demeurent des sujets brûlants. Comment qualiferiez-vous l'actuelle relation sino-européenne et comment envisagez-vous de faire face aux problèmes précédemment évoqués?

Yang Jiechi : Les relations entre la Chine et l'UE se sont développées de façon constante depuis leur établissement en 1975 et nous en sommes satisfaits. Ce développement depuis plus de 30 ans a connu trois périodes : le partenariat constructif, le partenariat général et le partenariat stratégique général. Les transactions commerciales entre les deux partenaires ont dépassé les 300 milliards de USD, soit 100 fois plus que celles de 1975. Ce chiffre fait de l'UE le premier partenaire commercial de la Chine. Nous sommes très confiants en ce qui concerne l'évolution des relations entre nos deux parties.

Avec la multiplication des affaires, il existe bien évidemment certaines frictions et différends mais il s'agit d'une situation inévitable et nécessaire dans tous types de croissance. Les problèmes existent pour être résolus. Un dialogue économique de haut niveau entre les deux parties est d'ailleurs prévu pour bientôt.

Nous accordons une importante considération aux dialogues constructifs, engagés avec l'UE et les pays européens, sur les droits de l'Homme sur un pied d'égalité et de respect mutuel. Les deux parties se sont rendues compte qu'elles partageaient de nombreux points communs dans ce domaine en dépit de points de vue différents ou divergences dus à leurs différences concernant le régime social, l'évolution historique, la tradition culturelle ou bien encore le niveau de développement social et économique.

Concernant le Dalai Lama, je voudrais souligner que de plus en plus de pays et de personnes en Europe prennent conscience qu'il s'agit, non pas là, d'un problême de religion ou d'ethnie mais plutôt de la question de la souveraineté territoriale de la Chine. Comme vous le savez, l'Allemagne vient de confirmer expressément le principe selon lequel le Tibet faisait partie intégrante de la Chine. Elle a également certifié qu'elle n'apporterait pas le moindre soutien ni encouragement à la tentative d'indépendance tibétaine. Je suis convaincu que de plus en plus de pays prendront conscience de la nature de l'initiative du Dalai Lama et se ralieront à l'opinion allemande.

Je profite de ce sujet sur les relations sino-européennes pour vous informer que la Chine accueillera pour la première fois le 7e Sommet Asie-Europe qui réunira, en octobre, les chefs d'Etat de plus de 40 pays asiatiques et européens. Nous espèrons que ce sommet contribuera à renforcer leur coopération en ce qui concerne les grandes questions internationales, les échanges économiques et commerciaux ainsi que de nombreux autres domaines. Ce sommet devrait également permettre la promotion du dialogue entre les différentes civilisations, et, par conséquent, les réforme et le développement de l'ordre mondial ainsi que les progrès pacifiques de l'homme.

french.china.org.cn     2008/03/12

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