PARIS, 4 avril (Xinhua) - Un
nouveau directeur, Jean-Luc Martinez, a été nommé mercredi par
décret à la tête du musée du Louvre, établissement public français
au sein duquel il a occupé diverses fonctions depuis 1997.
Âgé de 49 ans, cet agrégé
d'histoire aux origines modestes deviendra le président de ce haut
lieu parisien de la culture, affichant un record de fréquentation
en 2012 avec près de 10 millions de visiteurs.
Le chef du département des
antiquités grecques, étrusques et romaines de l'établissement
public doit ainsi prendre la succession d'Henri Loyrette, qui a
passé douze ans à la présidence du Louvre.
"C'est quelqu'un qui a un parcours
républicain exemplaire, puisqu'il est issu d'un milieu très modeste
et qu'il a gravi tous les échelons grâce à notre système
universitaire", a déclaré mercredi la ministre française de la
Culture, Aurélie Filipetti, au sujet de M. Martinez.
Mme Filipetti a, en outre, salué le
"souci de la démocratisation des collections (d'art) du Louvre" qui
caractérise ce conservateur, pur produit de l'école
républicaine.
Ce spécialiste de l'archéologie
gréco-romaine antique a notamment participé au projet du
Louvre-Lens, qui a permis l'ouverture d'une antenne du prestigieux
musée à Lens (nord), dans l'ancien bassin minier du Nord de la
France. Objet de critiques en raison notamment de son coût, ce
Louvre II a tout de même attiré, après son inauguration le 4
décembre dernier, plus de 100.000 visiteurs en un mois.
"Je laisse un musée en bonne
santé", avait estimé le prédécesseur de M. Martinez, dans une
interview publiée fin mars par le journal Le Monde, considérant
avoir mené à bien deux projets qui lui tenaient particulièrement à
cœur : le Louvre-Lens et l'ouverture des salles des Arts de l'Islam
(rouvertes au public en septembre 2012 après de longs travaux de
rénovation).
Selon M. Loyrette, le nouveau
chantier à entreprendre au Louvre est "celui du département des
antiquités grecques, étrusques et romaines qui démarre à la fin de
l'année" ainsi que celui des salles de Byzance et des chrétientés
d'Orient.
"Pour le reste, à mon successeur
d'inventer ses priorités", avait-il conclu, confiant en sa
relève.
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