La situation sociale a empiré lors
du dernier trimestre en Europe : le chômage augmente et les ménages
doivent se serrer davantage la ceinture après trois ans de crise de
la dette souveraine, d'après le dernier rapport trimestriel de la
Commission européenne.
Au dernier trimestre de 2012, "les
effets négatifs des restrictions budgétaires et des hausses
d'imposition sur l'emploi et le niveau de vie sont devenus de plus
en plus visibles dans certains Etats-membres", observe le rapport
publié mardi à Bruxelles.
"Les personnes les plus pauvres ont
très souvent été les plus sévèrement touchées", poursuit Laszlo
Andor, le commissaire européen chargé des Affaires sociales.
En janvier, l'UE comptait 26,2
millions de chômeurs, et environ 8 millions de jeunes actifs de
moins de 25 ans étaient sans emploi.
Le PIB de l'UE a également baissé
de 0,5% par rapport au trimestre précédent, ce qui représente la
baisse la plus importante d'un trimestre à l'autre depuis le début
de l'année 2009.
La Commission européenne a mis en
place début de cette année un "paquet sur l'investissement social"
destiné à guider les Etats-membres dans leurs politiques sociales
pour les rendre plus efficaces, ainsi qu'un autre "paquet" pour
s'attaquer au chômage des jeunes, dont le budget s'élève à 6
milliards d'euros (7,7 milliards de dollars), pour la période 2014
à 2020.
Le rapport indique également que
l'immigration vers les pays de l'Union européenne a ralenti et que
la crise actuelle a eu un impact négatif sur le taux de fertilité.
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