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La Confédération Nationale des
Caféiculteurs (CNAC) du Burundi, qui regroupe 130.000 membres,
réclame la transparence dans la fixation du prix du café qui
profite aux producteurs .
M. Joseph Ntirabampa, président du
CNAC, a déclaré mercredi à Xinhua que les sociétés de dépulpage du
Burundi fixent les prix de leur convenance au moment des récoltes
du café (autour de 350 francs burundais, FBU le prix café cerise,
moins d'un dollar américain), car les caféiculteurs ne disposent
pas leurs propres stations de dépulpage.
Sur un total de 104 coopératives
des caféiculteurs, 14 possèdent ses propres stations de lavage du
café. Les producteurs du café sont obligés d'accepter les prix
proposés pour éviter le pourrissement du café cerise, a-t-il
noté.
Le président de cette confédération
estime que ce prix reste bas par rapport à celui du Rwanda (plus de
600 francs rwandais le kilo de cerise), et inférieur aux efforts
fournis par l'agriculteur dans l'entretien du caféier.
Selon M. Ntirabampa, le café, qui
apporte plus de 90 milliards de FBU au Burundi pour la campagne
2012-2013, ne peut procurer à un caféiculteur qu'un revenu moyen de
100.000 FBU (64 USD) pendant une campagne.
Avec la privatisation des Sociétés
de Gestion des Stations de Lavage (SOGESTAL) du Burundi, certaines
sociétés ne respectent plus la mesure de gouvernement instaurée en
2007 sur la rémunération des caféiculteurs à 72% du total des
ventes du café, a signalé M. Ntirabampa.
L'autre grogne du CNAC est l'accès
aux intrants, notamment l'insuffisance des fertilisants dont les
besoins sont estimés à 12. 000 tonnes par an, alors que la quantité
disponibilisée est de 1. 200 tonnes, a-t-il fait savoir.
M. Ntirabampa a affirmé que
certains producteurs ont abandonné le caféier et d'autres les ont
même arrachés et remplacé par des cultures vivrières considérés
plus rentables, à cause du manque de motivation en matière de
rémunération des caféiculteurs. Fin
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