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Le président tchadien, Idriss Déby
Itno, a inauguré, lundi au nord de la capitale, une station
électrique à haute tension, symbole de la coopération gagnant-
gagnant avec la République populaire de Chine, reprise en 2006.
D'un coût global de 199 millions
USD (dont 70% financés par la Chine), la nouvelle station
électrique relie la raffinerie de Djarmaya (mise en exploitation en
juin 2011 par la Chine à 80 km au nord de N'Djaména, la capitale,
et qui produit 20 mégawatts) au posse de transformation de Lamadji,
à la sortie nord. L'énergie sera envoyée par ligne aérienne
jusqu'aux réseaux de la Société nationale d'électricité (SNE) qui
sera chargée de la distribuer.
"Ces installations contribueront à
améliorer substantiellement l'alimentation en électricité de
N'Djaména de manière instantanée", a déclaré M. Gata Ngoulou,
ministre tchadien des Infrastructures et des Equipements
publics.
Le besoin en énergie électrique de
la capitale tchadienne est de 93,37 mégawatts. Or, jusqu'en 2010,
la disponibilité de l' électricité à N'Djamena était de 25,2
mégawatts, contre 53 mégawatts dans tout le Tchad. "L'apport des 20
mégawatts de la raffinerie de Djarmaya portera à plus de 50
mégawatts l'énergie qui sera injectée dans le réseau urbain. Cette
capacité, bien qu'encore limitée, n'a jamais été atteinte
auparavant. Elle permettra de limiter les délestages", a précisé M.
Gata Ngoulou. Plus de 80% de la production de la SNE, thermique,
est consommée par N'Djaména. Une dizaine de villes et centres
secondaires disposent de réseaux indépendants, il n'y pas de réseau
interconnecté dans le pays.
Le taux d'accès à l'électricité ne
dépasse guère 3 à 4% de la population du Tchad qui, en 20 ans, a
doublé pour atteindre les 11 millions d'habitants. Fin
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