La SNCF a dévoilé mardi son offre
de TGV à bas coûts, visant à attirer une nouvelle clientèle, en
employant des trains dotés d'une plus grande capacité de transport
et des gares phériphériques pour abaisser ses coûts
opérationnels.
La SNCF a dédié quatre rames
duplex, baptisés "Ouigo", de bleu ciel, au lieu de bleu nuit,
couleur classique des TGV de la compagnie, à son nouveau projet
commercial. A l'intérieur des rames, les places seront à une classe
unique et pas de voiture-bar, ce qui permet d'augmenter le nombre
de places disponibles de 20%.Mais les sièges seront aussi larges
qu'actuellement, et pourront accueillir un bagage en dessous.
Ces trains circuleront sur l'axe
Paris-Marseille et Paris-Montpellier, mais en partant de
Marne-la-Vallée. Les TGV low cost de la SNCF partiront d'une gare
secondaire, comme certaines compagnies aériennes à bas coûts qui
opèrent par exemple à Beauvais, au lieu des aéroports parisiens, la
SNCF ne desservira pas les gares intramuros avec cette offre, afin
de réduire considérablement ses charges d'exploitation. Toujours
pour gagner en compétitivité, les TGV low cost rouleront plus vite
qu'un TGV classique.
La compagnie ferroviaire, qui a
déjà annoncé un million de places chaque année à moins de 25 euros
pour cette formule, devrait proposer des billets à prix variables,
dont la vente se fera exclusivement sur Internet.
Consciente que la crise détourne du
train un certain nombre de ses clients, l'entreprise cible avec sa
nouvelle offre une clientèle jeune ou familiale qu'elle compte
faire renoncer à la voiture pour les trajets entre Paris et le
Sud-Est. L'entreprise publique complète ainsi la gamme de ses
offres "grande vitesse" après les TGV classiques et IDTGV, qui
proposernt des places moins chères que le TGV classique, à
condition de réserver longtemps à l'avance sur Internet, qui
accroît et améliore peu à peu la qualité des services, alors que le
marché sera totalement ouvert à la concurrence en 2019.
"Il faut que la SNCF aide les
Français à voyager moins cher", avait déclaré en décembre dernier
le président de la SNCF, Guillaume Pepy, au sujet de sa nouvelle
offre de "TGV Eco", que l'entreprise publique espère rentabiliser à
l'horizon 2017 pour un investissement de 10 millions d'euros.
Malgré la crise, la SNCF avait
publié lundi, ses résultats de 2012, affichant un chiffre
d'affaires en croissance de 3%, à 33,8 milliards d'euros, tandis
que sa dette avait fondu de 1 milliard d'euros, passant à 7,3
milliards.
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