Les ministres des Finances et des
gouverneurs des banques centrales des pays du G20, réunis vendredi
et samedi à Moscou, se sont engagés à renforcer la stabilité
financière et à promouvoir la croissance durable.
Dans un communiqué conjoint rendu
public à l'issue de la réunion, ils ont convenu de promouvoir les
systèmes de taux de change déterminés par le marché et de maintenir
la flexibilité des taux de change.
Ils ont reconnu "les conséquences
négatives" des flux financiers et des taux de changes instables sur
la stabilité économique, tout réaffirmant leur engagement à éviter
toute dévaluation compétitive.
"Nous n'allons pas ciblers nos taux
de change pour des fins compétitives, résister à toutes formes de
protectionnisme et maintenir l'ouverture de nos marchés", indique
le communiqué.
Le yen japonais a plongé par
rapport aux autres principales devises peu après les mesures
adoptées par les nouveaux dirigeants du pays afin d'assouplier la
politique monétaire et de stimuler l'économie, ce qui a provoqué
des inquiétudes sur une nouvelle vague de "guerre des
monnaies".
Plusieurs responsables des
institutions financières internationales ont estimé que les
conflits hypothétiques sur les monnaies sont inutiles.
Angel Gurria, secrétaire général de
l'Organisation pour la coopération et le développement économique
(OCDE), a indiqué que le terme "guerre des monnaies" ne devait pas
être examiné au niveau du G20, affirmant que les décideurs de
politique d'aujourd'hui doivent se concentrer sur la productivité
et la compétitivité.
La directrice du Fonds monétaire
international (FMI), Christine Lagarde, a indiqué pour sa part que
des monnaies avaient été assez valorisées, bien que le déséquilibre
du redressement économique pose des pressions sur différents
pays.
POur le chef de la Banque centrale
européenne, Mario Draghi, le taux de change n'est l'objectif de la
politique mais joue un rôle important pour promouvoir la croissance
et stabiliser les prix.
Parallèlement, pendant la réunion,
les pays en développement ont fait part de préoccupation sur les
politiques monétaires ultra- mobiles adoptées par des pays
développés, puisque la dévaluation des monnaies affecte
négativement les exportations et les réserves de devises des
économies émergeants.
Les pays en développement ont par
ailleurs promis de considérer l'effet d'entraînement de leurs
politiques macro- économiques, notamment la politique monétaire sur
l'économie mondiale en général et les pays en développement en
particulier. F
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