Des militaires maliens, appuyés par des forces française et nigérienne, livrent depuis dimanche après-midi des combats contre les groupes armés islamistes et terroristes dans la ville de Gao au nord-est du Mali, a-t-on appris de sources concordantes.
Pour rappel, avant l'intervention de l'armée malienne, appuyée par ses alliés franco-africains en début janvier, la ville de Gao était occupée par les combattants du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest (Mujoa), qui ont été chassés par la suite.
Les combats ont repris dimanche après-midi. Selon un habitant de la ville, ''en plus des BRDM, les hélicoptères viennent d' entrer en jeu à 16H45 (GMT). Les islamistes sont toujours au commissariat, ils ne sont pas d'abord délogés''.
D'après d'autres habitants, des terroristes ont été ''aperçus au niveau du pont Wabaria à la sortie de la ville et du marché de Gao''. Des militaires maliens, nigériens et français sont en train de riposter face aux tirs des islamistes à Gao, avait rapporté dimanche un témoin à Xinhua. ''Au moment où je vous parle (14 heures, GMT), des militaires maliens, appuyés par des soldats nigériens et français, sont en train de riposter face aux tirs des combattants islamistes chez nous. Vous entendez vous-même les tirs lourds'', avait confié un témoin, habitant de Gao, à un correspondant de Xinhua.
A un moment donné, le centre-ville de Gao était désert, les habitants se sont terrés dans leurs maisons, avaient indiqué des sources locales.
Avant les affrontements du dimanche, un deuxième kamikaze s' était fait explosé la veille.'' Hier (samedi) soir aux environs de 22 heures (GMT), nous avons entendu une lourde explosion'', ont rapporté à Xinhua deux hommes résidant à Gao ajoutant '' par la suite, nous avons appris que c'est un kamikaze qui s'est fait exploser, blessant gravement un de nos militaires (malien)''.
Ces deux hommes affirment qu'ils ignorent l'identité du kamikaze, précisant cependant '' en voyant sa tête décapitée, il est de peau blanche, soit un touareg ou un arabe''. Ainsi, du vendredi à dimanche, c'est le deuxième kamikaze qui a réussi à se faire exploser, deux autres ayant été empêchés samedi à Gao.
Dans la même nuit de samedi à dimanche, ''après l'explosion, il y a eu des échanges de tirs entre nos militaires et des combattants islamistes'', ont rapporté des sources locales. Celles- ci ont expliqué que les échanges de tirs se sont produits au niveau du poste dénommé ''poste de contrôle de Bourem'', vers la sortie de la ville de Gao sur la route menant à Kidal. |