La situation au Mali a des
répercussions très importantes au Sahel et en Afrique de l'Ouest, a
assuré vendredi le Représentant spécial du Secrétaire général et
Chef du Bureau des Nations Unies pour la sous-région (UNOWA).
"Au fur et à mesure que la
situation se développe, les risques d'infiltration et de
déstabilisation dans certains des pays limitrophes du Mali sont
très réels, ainsi que l'aggravation de la menace terroriste globale
dans la sous-région", a déclaré Saïd Djinnit au Conseil de
sécurité.
Le 11 janvier dernier, les forces
françaises ont lancé une opération militaire à l'appui de l'armée
malienne contre les groupes islamistes radicaux qui ont pris le
contrôle du nord du pays en début d'année dernière, provoquant une
vague de déplacements parmi les populations civiles et de très
graves violations des droits de l'Homme.
Le Haut Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés (HCR) estime à plus de 150 000 le nombre de
réfugiés ayant fui vers les pays voisins, et à 230 000 celui des
déplacées à l'intérieur du Mali.
Ce conflit, a expliqué M. Djinnit,
fait peser des menaces supplémentaires sur le Sahel, une région
déjà confrontée à une sécheresse endémique, aux phénomènes de la
criminalité transnationale organisée et de la piraterie dans le
golfe de Guinée, a relevé le Représentant spécial.
"Il sera nécessaire de privilégier
un processus de réconciliation large qui renforcerait les
fondements de la cohésion nationale au Mali", a noté le
Représentant spécial.
L'envoyé des Nations Unies a
souligné que l'attention et le soutien continus de la communauté
internationale, en particulier du Conseil de sécurité, aux
dirigeants de la CEDEAO, demeurait essentiel pour garantir une
paix, une stabilité et un développement durables dans cette
région.
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