Le ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, Laurent Kavakure, a confirmé vendredi à Addis-Abeba, en marge du 20e sommet de l'Union africaine (UA), l'envoi de troupes en appui à l'intervention militaire menée dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA).
"C'est officiel. Au Burundi, nous avons été beaucoup aidés et assistés par la communauté internationale quand nous étions en difficulté et il est de notre devoir aussi d'aider nos frères qui sont en difficulté. Nous le faisons pour la Somalie, nous sommes sont très impliqués en Somalie", a expliqué le ministre à la presse, à la veille de la conférence des donateurs sur le Mali prévue le 29 janvier.
"Nous avons promis d'envoyer des troupes au sol et d'autres composantes comme des observateurs, des experts. Tout dépendra de la requête qui nous sera adressée. Le problème est réellement continental (..) il ne faut pas seulement le laisser sur les seules épaules de la CEDEAO, qu'il faut que la question soit traitée au niveau continental", a-t-il néanmoins renseigné.
M. Kavakure a mis en exergue l'expérience et la compétence acquise par son pays au plan militaire pour sa participation dans des opérations de paix sur le continent et ailleurs. Le contingent en Somalie est estimé à près de 5.000 éléments sur un total de plus de 17.700.
"Nous le faisons sur d'autres fronts, comme le cas du Darfour, comme la République centrafricaine, comme la Côte d'Ivoire, comme Haïti où nous avons quelques éléments. Nous pensons que nous avons une expérience intéressante, une compétence sur le plan militaire qui peut aider nos pays qui sont en difficulté", a-t-il relevé.
"Au Darfour, nous n'avons pas d'unités de combat. Nous avons envoyé là des observateurs militaires et des policiers", a-t-il ajouté.
A l'initiative de la France, la réunion de levée de fonds, qui sera organisée par la Commission de l'Union africaine dans la capitale éthiopienne, mobilise déjà l'attention lors des discussions du 20e sommet de l'UA placé sous le thème " panafricanisme et renaissance africaine".
La crise malienne s'impose comme le dossier crucial du premier rendez-vous annuel pour 2013 des dirigeants du continent, prévu dimanche et lundi. Elle a animé le mini-sommet des chefs d'Etat du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA vendredi soir, après les concertations du conseil exécutif qui réunit en son sein les ministres en charge des Affaires étrangères ouvertes la veille. |