Le ministre français des Affaires
étrangères, Laurent Fabius, a estimé mercredi matin que la
population française apportait son soutien à l'intervention
militaire de la France au Mali, théâtre d'un conflit civil opposant
des djihadistes à l'armée locale.
"Les Français sont rassemblés
autour de cette opération nécessaire", a déclaré le chef de la
diplomatie française au micro de la radio France Info, ajoutant que
l'action militaire française bénéficiait également du soutien du
"monde entier".
M. Fabius a, en outre, cité l'appui
formulé par l'ensemble de la classe politique allemande ainsi que
par la chancelière Angela Merkel, à l'occasion de la célébration,
la veille à Berlin, du cinquantenaire de la signature du Traité
d'amitié franco-allemand.
Face aux accusations faites par
l'opposition française, notamment par le principal parti de droite
de l'Hexagone : l'Union pour un mouvement populaire (UMP), qui
reproche au gouvernement en place la témérité dont il a fait preuve
en se lançant seul dans cette opération, le ministre a démenti tout
esseulement de la France dans ce dossier.
Il a notamment mentionné l'aide
logistique et financière fournie par l'Union européenne (UE) ainsi
que l'envoi prochain de formateurs européens pour l'armée malienne,
prévu de longue date.
"Mais, la France n'est pas toute
seule", a-t-il assuré, mettant en avant le soutien des pays
africains à l'intervention de l'armée française au Mali afin de
faciliter la restauration de son intégrité territoriale.
"La France est avec les Maliens.
Elle est avec les Tchadiens, les Sénégalais, les Togolais, les
Nigériens, les Burkinabés, .. C' est ce qu'on voit sur le terrain,"
a-t-il souligné, en faisant allusion à l'arrivée récente de
contingents de ces différents pays africains, sous l'égide de la
Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest).
"La France agit au nom de la
communauté internationale," a enfin ajouté le chef de la diplomatie
française.
L'opération "Serval" a été lancée
au Mali, le 11 janvier dernier, par l'armée française afin
"d'arrêter la progression des groupes djihadistes" vers le sud de
ce pays ouest-africain, dont ils occupent la partie nord depuis fin
juin 2012, selon le gouvernement français. Fin
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