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Le ministre algérien de l'Energie
et des mines, Youcef Yousfi, a déclaré que son pays n'a pas réduit
ses exportations de gaz suite à la prise d'otage perpétrée par un
groupe terroriste armé contre le complexe gazier de Tiguentourine à
In Amenas (Illizi, sud-est), ont rapporté dimanche les médias
locaux.
"Nos partenaires n'ont pas souffert
de la situation. Nous n'avons pas réduit nos exportations de gaz,
nous avons simplement compensé ce manque de production par la
production d'autres gisements", a-t-il fait savoir samedi à
l'agence APS à l'issue de sa rencontre avec des otages blessés
évacués à Alger.
"La production du site d'In Amenas
ne représente qu'une faible proportion de notre production
nationale", a fait remarquer le ministre, affirmant qu'il n'y a pas
de conséquence sur la production nationale gazière et sur les
engagements de l'Algérie vis-à-vis de ses partenaires
étrangers.
Quant aux dégâts dûs à l'attaque
contre le complexe gazier, M. Yousfi a estimé que les dégâts ne
seraient pas immenses selon les premières constatations des
experts, du fait de la décompression des équipements à temps.
Pour sa part, Abdelhamid Zerguine,
PDG du groupe Sonatrach, l'un des exploitateurs du site gazier, a
jugé les dégâts matériels "mineurs" par rapport à l'immensité du
projet, dont les coûts reviennent à plus de deux milliards de
dollars.
Pour ce qui concerne le calendrier
du redémarrage du site gazier, le ministre a révélé que cela
"dépendra du temps que prendra l'opération de déminage du
site".
Le site gazier fait actuellement
l'objet d'une opération de déminage par l'armée algérienne, a-t-on
appris d'une source de sécurité locale.
Abordant les pertes humaines chez
les otages, le ministre a déclaré avoir pris en contact avec tous
les partenaires et les gouvernements des pays qui avaient des
ressortissants au complexe.
"On leur a expliqué que l'Algérie
n'avait pas d'autres choix que d'intervenir car on ne pouvait pas
prendre des risques et mettre en danger la vie de plus de 600
personnes", a-t-il souligné.
Samedi, l'armée algérienne a
terminé son assaut final lancé contre les derniers terroristes
retranchés dans l'usine de traitement de gaz de Tiguentourine,
mettant fin à la crise d'otage qui a duré quatre jours.
Le complexe gazier de
Tiguentourine, entré en production en 2006 et géré en association
entre les groupes algérien Sonatrach, britannique BP et norvégien
Statoil, produit et traite du gaz naturel et condensat, avec une
capacité de production de neuf milliards de M3 par an, selon l'APS.
Fin
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