Un sommet extraordinaire de la
Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur
la situation sécuritaire au Mali doit se tenir samedi à Abidjan,
réunissant les dirigeants régionaux et le ministère français des
Affaires étrangères.
Cette réunion des chefs d'Etat ou
de gouvernement de la CEDEAO se tient après le début des hostilités
au Mali, où l'armée française est intervenue aux côtés de l'armée
malienne, pour repousser l'avancée des rebelles islamistes vers le
sud du pays.
Le ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius représentera au sommet le président
François Hollande pour participer, en tant qu'invité.
Ce sommet est d'une "importance
particulière", au moment où l' Afrique de l'Ouest se mobilise pour
déployer, sur le terrain, au Mali, les premiers éléments de la
Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), telle que
définie par la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations
unies, a indiqué le Quai d'Orsay.
La participation de Laurent Fabius
à cette réunion permettra de faire le point avec les partenaires
africains sur les développements politiques et militaires en cours
au Mali, toujours selon le Quai d'Orsay.
Vendredi, une réunion au niveau
ministériel de la CEDEAO s'est tenue à Abidjan pour examiner les
conditions d'un déploiement "rapide" de la Force ouest africaine au
Mali, aux côtés de l'armée française.
"Il nous revient d'assurer très
rapidement le déploiement effectif des troupes de la CEDEAO pour
renforcer le dispositif franco-malien", a déclaré le ministre
ivoirien des Affaires étrangères, Charles Kofi Diby, à l'ouverture
des travaux.
L'engagement de la France "nous
interpelle sur la nécessité d'assurer très rapidement notre part de
responsabilité", a-t-il poursuivi.
L'Onu a voté une résolution pour
une intervention militaire internationale au Mali sous conduite
africaine.
La CEDEAO doit fournir un
contingent de 3 300 hommes, alors que le Tchad, pays hors CEDEAO,
met 2 000 hommes à la disposition de la Force africaine.
"Tous les Etats de la CEDEAO et du
continent africain sont encouragés à s'engager dans cette guerre
qui nécessite une mobilisation et une implication de tous en termes
de ressources humaines, logistiques, techniques, sanitaires et
d'échanges d'informations", a souligné le ministre ivoirien des
Affaires étrangères. F
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