Les populations du centre et du
nord du Mali, déjà sérieusement éprouvées par une crise qui dure
depuis un an, subissent les conséquences directes du conflit, qui
est entré dans une nouvelle phase au cours des huit derniers jours,
a annoncé vendredi le Comité international de la Croix Rouge
(CICR)
Selon le CICR, dans les zones
touchées par les combats, et plus particulièrement dans le centre
du pays, on observe des déplacements de populations.
« Plus de 550 personnes ayant fui
la ville de Konna et ses environs ont été recensées à Sévaré. Une
partie de la population de Konna aurait fui vers l'autre rive du
fleuve Niger, tandis qu' une autre serait restée sur place », a
affirmé Philippe Mbonyingongo, chef de la sous-délégation du CICR à
Mopti.
Le sort des civils dans les villes
de Konna et de Diabali est source d'inquiétude. Le CICR et la
Croix-Rouge malienne, qui à ce jour n'ont pas accès à ces deux
localités, vont tenter d'évaluer la situation humanitaire dans des
villages proches des zones de combat.
« Notre priorité est de venir en
aide aux personnes déplacées et aux blessés », a indiqué
Jean-Nicolas Marti, chef de la délégation régionale du CICR pour le
Mali et le Niger, ajoutant :. « Nous suivrons également de près les
aspects liés à la protection de la population civile et au respect
des blessés et des personnes capturées ».
Le CICR travaille au centre et au
nord du Mali en étroite collaboration avec la Croix-Rouge malienne
et ses volontaires. Il compte une centaine de collaborateurs à
Mopti, Gao, Kidal et Tombouctou.
Dans les pays limitrophes, le CICR
et les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
suivent de près la situation des réfugiés, en particulier en
Mauritanie, en Algérie et au Burkina Faso. Fin
|