Le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), appelle à la mobilisation de "tout le monde" aux côtés de la France pour déloger "dans les meilleurs délais" les groupes islamistes armés du Nord Mali et permettre au pays de retrouver son intégrité territoriale.

En attendant la mise en place d'une force africaine au Mali conformément à une résolution de l'Onu, la France est en première ligne depuis vendredi, par des frappes aériennes appuyées par des soldats au sol, dans la guerre contre les djihadistes qui occupent le nord du Mali.

"Tout le monde doit se mobiliser pour régler ce problème au plan militaire dans les meilleurs délais", appelle Alassane Ouattara, selon un communiqué de la présidence ivoirienne transmis à l'agence Xinhua.

M. Ouattara a lancé cet appel depuis l'Allemagne au cours d'une conférence de presse qui a suivi un entretien en tête-à-tête mercredi avec la Chancelière allemande, Angela Merkel.

Le président ivoirien est en Allemagne depuis mardi pour une visite officielle de trois jours.

Bien qu'approuvant de façon quasi unanime l'engagement des militaires français au Mali, aucun pays occidental n'a pris la décision d'accompagner, par des troupes, la France.

Bon nombre de pays européens mais également les Etats-Unis ont promis des appuis logistiques et humanitaires à la France.

Le contingent français est de 1 700 hommes et devrait atteindre à terme 2 500 hommes.

Alassane Ouattara a salué l'action du président français, François Hollande, qui a "réagi à temps face à la menace que constituait la descente des terroristes du Nord Mali" vers le sud et la capitale Bamako.

Il a également salué la décision de l'Allemagne de mettre à disposition de la force en attente de la CEDEAO "deux avions de type Transvaal" pour le transport des troupes au Mali.

La Force africaine était estimée au départ à 3 300 hommes en provenance essentiellement des pays de la CEDEAO.

Le Burkina Faso, le Sénégal, le Togo comptent mobiliser 500 militaires chacun, le Bénin 300 et le Nigeria 900.

Le Tchad, pays hors CEDEAO, se dit disponible à fournir 2 000 hommes.

Une réunion des chefs d'Etat de la CEDEAO est prévue samedi à Abidjan et devrait décider du déploiement de la Force ouest africaine.