Le ministre français de la Défense
Jean-Yves Le Drian a affirmé mercredi matin que les forces
terrestres françaises engagées au Mali "sont en train de remonter
vers le nord" de ce pays ouest-africain.
"Jusqu'à présent, nous avions fait
en sorte qu'il y ait quelques forces terrestres à Bamako, pour
sécuriser d'abord nos populations, nos ressortissants, les
Européens et la ville de Bamako. Maintenant les forces terrestres
françaises sont en train de remonter vers le nord", a déclaré M. Le
Drian sur RTL.
L'intervention française contre les
groupes islamistes "est en train de bien marcher" dans le secteur
est de la zone de conflit. "C'est un peu plus difficile à l'ouest,
où nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les
mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés. Là, c'est
en cours, mais c'est difficile", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, lors d'une conférence
de presse mardi en fin de journée, M. Le Drian a indiqué que
l'action de la France a suscité "une mobilisation unanime" des pays
africains et les chefs d'état-major de la CDAO (donc du
regroupement des pays d'Afrique de l'Ouest) étaient réunis mardi
pour accélérer le déploiement de la MISMA (Mission de soutien au
Mali).
Il y a eu des offres de la part du
Togo, du Nigeria, du Niger, du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal,
de la Guinée, du Ghana, ainsi que du Tchad, et ces offres ont été
confirmées mardi. Le général nigérien commandant la MISMA est déjà
à Bamako pour déployer les premiers éléments de l'état-major
africain, toujours selon M. Le Drian.
Les opérations françaises se
poursuivront "aussi longtemps que nécessaire". Il s'agit d'une
"mission importante qui se mènera dans la durée aux côtés des
forces maliennes et africaines et aux côtés de mission européenne
de formation", a-t-il ajouté.
Jusqu'au mardi 15 janvier, la ville
de Kona n'a pas encore été reprise par les forces armées maliennes.
Sur le fuseau ouest, les "groupes terroristes jihadistes" sont
encore très présents. Ils se sont installés à Diabali lundi d'où
ils menacent le sud. Les forces maliennes sont sorties très
éprouvées des combats récents, a affirmé M. Le Drian.
Les développements à venir seront
marqués par trois efforts importants. Premièrement, la France
poursuivra les frappes sur les capacités des "groupes terroristes"
au nord et sur l'ensemble du territoire malien pour "diminuer leur
potentiel". Deuxièmement, la France poursuit la montée de son
dispositif aéroterrestre. Troisièmement, la France soutient, en
coordination avec ses partenaires européens, l'accélération du
déploiement de la force africaine.
|