L'opération militaire au Mali menée
par la France, depuis maintenant cinq jours, peut prendre "
quelques semaines" pour reprendre le nord du Mali aux rebelles
islamistes, a affirmé mardi le ministre malien des Affaires
étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly.
Dans une interview accordée à la
radio française Europe 1, le chef de la diplomatie malienne a
estimé qu'une aide militaire serait nécessaire, après la fin de
l'intervention miliaire, afin d' aider les autorités locales à
restaurer la stabilité politique dans le pays ouest-africain.
"Il y aura des opérations de
stabilisation et puis n'oublions pas le volet humanitaire, le
retour de l'administration dans cette région du Mali qui vont
nécessiter une présence militaire afin de détruire la souche que
ces gens (les djihadistes) auront laissée", a déclaré M.
Coulibaly.
Le ministre a, par ailleurs, écarté
les craintes d'un éventuel enlisement du conflit, qui a mobilisé
l'attention de la communauté internationale dans cette lutte contre
"des guerriers formés, entraînés, de vrais combattants qui ont
servi sur tous les théâtres où le terrorisme international a été
combattu".
En visite aux Emirats arabes unis
(EAU), le président français François Hollande a indiqué mardi que
les avions français avaient poursuivi, dans la nuit de lundi à
mardi, leurs frappes aériennes contre les rebelles au Mali, tout en
s'engageant à envoyer davantage de soldats dans ce pays
ouest-africain, dont des groupes islamistes occupent la partie nord
depuis juin dernier.
"Nous allons poursuivre le
déploiement des forces (françaises) au sol et dans les airs. Pour
l'instant, nous sommes à 750 hommes et ça va encore augmenter",
a-t-il ajouté, tout en précisant qu'il s'agissait ensuite de
"laisser la place aux Africains". F
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