Le président malien par intérim
Dioncounda Traoré requisitionne toutes les voitures pick-up de
l'Etat et demande du soutien materiel au societé basé au Mali, lors
de son discours adressant vendredi soir à la nation dans la
télévision nationale ORTM.
M. Traoré a demandé aux compagnies
minières et opérateurs de téléphonie évoluant au Mali d'apporter
leurs soutiens à l'armée.
Il a exhorté les Maliens à "taire
les intérêts" et à "oublier les agendas particuliers".
Face à l'attaque des terroristes
contre les forces de défense et de sécurité du Mali, sur leur
position de défense dans le secteur de Konna (cercle de Mopti au
sud), il n'a pas d'autre choix que de "sonner la mobilisation
générale autour de l'armée malienne", précisant que "la situation
du pays est globalement sous contrôle". Il a souligné avoir
"demandé et obtenu de l'appui aérien de la part de la France,
conformément aux accords internationaux".
Selon le gouvernement malien,
l'état d'urgence ainsi décrété dure dix jours et peut être
prolongé.
A Paris, Le président français
François Hollande a annoncé vendredi soir que les forces armées
françaises avaient apporté vendredi après-midi leur soutien à
l'armée malienne contre les groupes armées islamistes dans le nord
du Mali.
Il a souligné que cette opération
est pour "lutter contre les éléments terroristes" et durera dans le
temps nécessaire. Il a ajouté que le parlement français "sera saisi
dès lundi" de cette oppération.
Le ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius a annoncé pour sa part, que cette
intervention, baptisée "MISMA" pour Mission Soutien Mali, s'inscrit
strictement dans le cadre des résolutions de l'ONU et consiste à
soutenir les troupes engagées actuellement dans le conflit.
Il n'a pas révélé la nature et le
nombre de personnel militaire français, affirmant toutefois que les
soldats français seraient rejoints par les militaires africains.
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