Le ministre français des Affaires
Etrangères, Laurent Fabius, a annoncé vendredi soir lors d'une
conférence de presse que la France s'est engagée militairement
auprès des troupes maliennes dans le but de stopper l'avancée "
terroriste" vers le sud du pays. "Profitant du délai entre les
décisions internationales prises et le moment de leur application,
les groupes terroristes et criminels sont descendus vers le Sud,
leur objectif étant de contrôler la totalité du Mali et d'installer
au Mali un Etat terroriste", a déclaré Laurent Fabius.
Ces déclarations font suite à
celles du président français François Hollande un peu plus tôt dans
la journée.
Dans un bref discours prononcé
depuis l'Elysée, François Hollande a confirmé qu'il avait, au nom
de la France, répondu à la demande d'aide du président du Mali
appuyée par les pays africains de l'Ouest.
Laurent Fabius a précisé que cette
intervention, baptisée " MISMA" pour Mission Soutien Mali,
s'inscrit strictement dans le cadre des résolutions de l'ONU et
consiste à soutenir les troupes engagées actuellement dans le
conflit.
Il n'a pas révélé la nature et le
nombre de personnel militaire français, affirmant toutefois que les
soldats français seraient rejoints par les militaires
africains.
Cette décision de la France
intervient alors que la situation au Mali s'est particulièrement
dégradé avec une poussée vers le sud des éléments "terroristes" qui
contrôlent actuellement le nord. Le ministre français a indiqué
ainsi que la France est bien intervenu militairement offrant
notamment un soutien aérien aux forces terrestres engagées dans le
centre du pays. Une contre-offensive a été lancée par l'armée
malienne ce vendredi avec l'assistance de la France pour reprendre
la ville de Konna, située dans la région de Mpoti, des mains de ces
groupes islamistes armés composés notamment d'éléments d'al-Qaida
au Maghreb islamique (AQMI).
Quant à l'inquiétude des familles
des otages français au Mali, Laurent Fabius a déclaré que ces
forces qui descendent du nord sont des terroristes et des preneurs
d'otages. "Nous ferons tout pour sauver nos otages", a-t-il
insisté. Fin
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