Le porte-parole des Nations Unies,
Martin Nesirky, a exprimé jeudi la préoccupation de l'ONU
concernant les informations de mouvements militaires de groupes
rebelles armés autour de la ligne de front au nord du Mali.
"Nous demandons aux groupes
rebelles maliens de respecter les résolutions 2071 et 2085 du
Conseil de sécurité qui appelle à la rupture des liens avec les
organisations terroristes", a déclaré M. Nesirky lors d'un point
presse au siège de l'ONU à New York.
Selon la presse, des rebelles
islamistes auraient pris le contrôle de la ville de Konna, une
ville de 50.000 habitants, située à 700 kilomètres de la capitale
malienne Bamako.
Depuis le début de 2012, le Mali
fait face à une série de problèmes sécuritaires, politiques et
humanitaires. Des combats entre forces gouvernementales et rebelles
touaregs ont éclaté dans le nord du pays au mois de janvier.
Depuis, des islamistes radicaux ont pris le contrôle de la région,
imposant une version extrême de la charia, ainsi que des
restrictions, qui visent les femmes en particulier.
La situation dans le nord du Mali a
continué de ses détériorer au cours des trois derniers mois, avec
la poursuite des violations flagrantes des droits de l'homme et de
la destruction de sites culturels et historiques à Tombouctou. Plus
de 412.000 personnes ont été contraintes de fuir la région et près
de cinq millions au total ont été touchées par le conflit.
Une rencontre entre le gouvernement
malien et les groupes rebelles est prévue pour le 21 janvier dans
la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, afin de lancer les
pourparlers de paix.
"Nous exhortons les parties
prenantes à adhérer à la trêve conclue le 4 décembre 2012 à
Ouagadougou et nous continuons d'appeler au dialogue pour trouver
une solution à cette situation", a indiqué le porte-parole en
rappelant que l'ONU soutien les efforts de médiation de la
Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO).
La résolution 2071, adoptée par le
Conseil de sécurité en octobre envisage la possibilité de
constituer une force internationale pour aider le Mali à rétablir
l'unité de son territoire, et charge le Secrétaire général des
Nations Unies, Ban Ki-moon, à soutenir le processus politique de ce
pays et de mettre des spécialistes de la planification militaire et
des questions de sécurité à disposition de la CEDEAO et de l'Union
africaine pour mener à bien la planification conjointe qui
permettrait à cette force internationale de voir le jour.
La résolution 2085, adoptée en
décembre, autorise le déploiement de la Mission internationale de
soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), pour une période
initiale d'un an. La force sera notamment chargée d'aider les
autorités maliennes à reprendre les zones du nord su pays
contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes.
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