Le ministère français des Affaires
étrangères a réagi mercredi à la déclaration du président béninois
Thomas Boni Yayi en faveur d'un déploiement de troupes de l'OTAN
dans le nord du Mali, en indiquant en avoir pris note et en
appelant à la mise en oeuvre de la résolution onusienne 2085
autorisant l'envoi d'une force militaire internationale dans le
pays ouest-africain.
"Nous avons pris note de la
déclaration du président de la République du Bénin, M. Thomas Boni
Yayi", a affirmé le porte- parole du Quai d'Orsay, Philippe
Lalliot, lors d'un point de presse, tout en invitant la communauté
internationale à "mettre en oeuvre rapidement la résolution 2085 du
Conseil de sécurité des Nations unies".
M. Boni Yayi, qui est actuellement
président de l'Union africaine, a, en effet, exprimé mardi son
souhait de créer une " coalition globale" qui interviendrait au
Nord-Mali, à l'instar de celle qui, en 2001, a mené l'opération
anti-terroriste en Afghanistan, estimant que "l'OTAN devrait y
participer".
Le dirigeant béninois a considéré
que le dossier malien était " un question de terrorisme" relevant
de la compétence de la communauté internationale et dépassant le
cadre africain.
Le Nord du Mali est tombé depuis
plusieurs mois aux mains de groupes armés islamistes mais aussi
sécessionnistes touaregs, à la faveur d'un coup d'Etat militaire
survenu le 22 mars 2012, qui a renversé le gouvernement du
président Amadou Toumani Touré et facilité leur progression dans
cette partie du pays.
"Nous appelons au déploiement
rapide de la force africaine au Mali et de la mission européenne de
formation et de conseil au profit des Forces armées maliennes dont
la planification se poursuit à Bruxelles", a conclu le haut
diplomate français.
L'intervention militaire autorisée
par la résolution 2085 doit se dérouler sous l'égide de la
Communauté économique des Etats d' Afrique de l'Ouest (Cédéao) et
doit avoir lieu, selon les estimations du ministre français de la
Défense, Jean-Yves Le Drian, au cours du premier trimestre 2013.
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