Des acteurs politiques et de la
société civile, réunis au sein d'une plate-forme dénommée Coalition
pour les concertations nationales immédiates souveraines et pour le
changement au Mali, ont ''exigé'', mardi, que lesdites
concertations se tiennent du 10 au 15 janvier prochain, sans
lesquelles ils vont regagner la rue à travers diverses
manifestations.
Les membres de la nouvelle
Coalition (au nombre desquels on note la COPAM, IBK Mali 2012, le
Front patriotique pour le Mali, le MP 22, le RPM, la COPAM-Forces
Vives, l'Association DJOKO NI MAYA) ont annoncé sa naissance lors
d'une conférence de presse, tout en déclarant qu'ils ''ressentent
avec douleur l'attitude de haute trahison du président par intérim,
le Pr. Dioncounda Traoré.
D'après leur ''constat, le
président par intérim refuge la tenue de ces assises nationales,
pourtant attendues par la communauté internationale en écho avec
l'attente et les exigences du peuple malien''.
Selon eux, ces concertations
nationales ''constituent un passage obligé pour la réalisation des
objectifs cardinaux et sacrés de la transition que sont la
libération du Nord et l' organisation d'élections crédibles et
transparentes''.
A leurs avis, les résultats des
concertations nationales ''sont réputés d'application obligatoire
et immédiate parmi lesquels, le Conseil national de transition pour
le changement et les autres organes reconnus pertinents''.
Ceux-ci estiment que les
''changements profonds sont à consacrer par l'adoption d'un acte
fondamental (synonyme de dissolution de la constitution en vigueur,
Ndlr)''.
Pour se faire entendre, ils se
disent ''déterminés à s'opposer par tous les moyens légaux''.
Ainsi, envisagent-ils ''d'organiser mercredi un sit-in et une
marche le jour suivant s'il y a lieu''.
Evoquant ce qu'ils appellent haute
trahison du président Dioncounda Traoré, les signataires de la
plate-forme ont cité son ' 'renoncement implicite à la tenue des
concertations nationales sans l'avis du peuple, sa démarche
cavalière de soumettre sa feuille de route à l'Assemblée
nationale''
Ce, ''au mépris du projet de
feuille de route élaboré par la commission nationale d'organisation
et au mépris de la tenue des concertations nationales'', sans
oublier '' le risque entretenu de mettre en conflit la communauté
internationale et les forces vives du Mali par ce contexte de
confusion'', ont-ils ajouté.
Par ailleurs, ils ont laissé
entendre : '' Nous, forces patriotiques, politiques et sociales,
soutenons sans réserve l' armée malienne et réaffirmons notre
engagement pour qu'elle réalise la mission régalienne de libération
du Nord''. Fin
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