La Cour de justice de la Communauté
des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) déclare "irrecevable la
requête" du parti SADI dans le cadre du procès que celui-ci a
intenté contre la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de
l'organisation sous-régionale, indique un communiqué du parti rendu
public lundi.
Selon le parti SADI, à travers son
communiqué, la Cour de justice de la CEDEAO en transport à Ibadan
(République fédérale du Nigeria) a déclaré que "sa requête est
irrecevable pour défaut d'intérêt pour agir".
Le texte, signé par son secrétaire
politique, Mohamed AG AKERATANE, ajoute que "la Cour de céans n'a
pas apprécié la pertinence des moyens du recours du parti SADI,
mais a plutôt jugé de l'inopportunité de leur examen".
Affirmant qu'il "prend acte de
cette décision et félicitant ses avocats qui ont porté ce combat
juridique", le parti SADI estime que "c'est une victoire d'obtenir
de la Cour son aptitude à censurer les actes des organes de la
CEDEAO (...)".
Par ailleurs, le parti SADI précise
qu'il "s'en remet à ses avocats pour explorer toute possibilité de
recours contre cette décision d'irrecevabilité qui empêche de
connaître la conformité des décisions litigieuses du 26 avril 2012
à la légalité au droit communautaire de la CEDEAO".
Pour rappel, le 26 avril dernier, à
l'issue d'un sommet extraordinaire, la Conférence des Chefs d'Etat
et de gouvernement de la CEDEAO a pris acte de la mise en place des
organes de transition au Mali et de porter sa durée sur une période
de 12 mois.
Ce, conformément à l'Accord-cadre
signé le 6 avril dernier, instituant le retour de l'ordre
constitutionnel et annonçant la levée des sanctions contre le Mali.
Cependant, le secrétaire général de SADI, Dr Oumar Mariko, et ses
camarades avaient exprimé leur "refus" face à cette décision.
A noter que la première audience de
ce procès s'est déroulée le 30 novembre dernier à Abuja au siège de
l'organisation sous-régionale.
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