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Mali: la COPAM exige la tenue des concertations nationales pour libérer le pays

Le président de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), Pr. Younouss Hamèye Dicko, et ses camarades ont qualifié samedi la résolution 2085 de l'ONU de véritable bric-à-brac reposant sur les pires contradictions et exigé la tenue des concertations nationales pour libérer le pays.

Ceux-ci ont fait cette qualification lors d'une conférence de presse tenue à Kati (siège de l'ex-junte, localité située à 15 kilomètres de la capitale malienne), qui avait pour but d'exprimer leur position contre l'intervention étrangère au Mali et d'autre part pour la concertation nationale immédiate et souveraine.

La résolution 2085, adoptée à l'unanimité le 20 décembre dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies autorise le déploiement de la force internationale, sous conduite africaine, pour libérer le nord du Mali. De l'avis de la COPAM, ''cette résolution est véritable bric-à-brac reposant sur les pires contradictions''.

Cependant, ajoute la COPAM, pour ne pas se laisser distancer dans l'invasion et l'occupation du Mali aux fins principalement de consacrer la partition du pays, les USA s'embarquent dans l' expédition en obtenant formellement un plan d'élections fixées au premier trimestre 2013, au beau milieu de préparatifs militaires et d'un assaut.

Selon respectivement le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian et M. Romano Prodi, cet assaut pourrait commencer au mieux en juin 2013 sinon en septembre 2013, a rappelé M. Dicko.

Celui-ci estime qu'à travers une intervention militaire étrangère, ''il y a le risque de désagrégation et de partition de notre pays. (..) Partout où la CEDEAO est passée en Afrique, ça été un échec''.

Par ailleurs, évoquant la transition en cours au Mali, le président de la COPAM, pense qu'elle a été ''imposée au peuple malien par la CEDEAO'' et pour parer à cela, ''il faut immédiatement et inconditionnellement la tenue de la Concertation nationale souveraine''.

M. Dicko a laissé entendre : ''Nous revendiquons la tenue de cette concertation qui est inéluctable et sans laquelle il n'y en a aucune issue de sortie de crise dans notre pays''.

S'agissant des élections, M. Dicko a fait savoir que ce sont les ennemis du Mali (personnes d'ailleurs, non maliennes) et les maliens inconscients qui demandent la tenue des élections sans la libération totale du pays.

Pour la tenue des futures échéances électorales, précise le président de la COPAM, il faut la libération totale des régions occupées, la reconstitution du tissu social, le retour des déplacées et réfugiés maliens. F

Agence de presse Xinhua     2012/12/30

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