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Le Burundi tarde à ratifier le Protocole relatif aux droits des femmes

Le Burundi n'a toujours pas ratifié le Protocole de Maputo(Mozambique) relatif aux droits des femmes, signé en 2003 suite à certaines réserves, a révélé lundi à Bujumbura, Me Albert Arakaza, lors d'un point de presse organisé par le Collectif des Associations Féminines et ONGs du Burundi (CAFOB).

Me Arakaza qui s'exprimait en qualité de consultant, a parlé de l'existence des points de discordance entre le Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatifs aux droits de la femme et le droit burundais, tels que le droit de la femme burundaise à la participation au processus politique.

La loi électorale et la Constitution burundaises consacrent en effet au minimum 30% de représentation des femmes dans les institutions alors que ce Protocole, signé lors de la deuxième session ordinaire des chefs d'Etats et de gouvernement, a statué pour une parité (50% des femmes et 50% des hommes).

Selon Me Arakaza, cette disposition touche aux intérêts des hommes politiques burundais.

L'autre point sensible concerne la succession de la femme. Le gouvernement du Burundi a gelé les activités relatives à la loi sur la succession qui n'a pas encore obtenu le consensus suffisant, a-t-il noté.

En outre, a-t-il poursuivi, l'autre élément de discordance est relatif aux droits reproductifs de la femme. Ce protocole propose qu'en cas de viol, d'inceste, de détresse, la femme puisse procéder à l'avortement.

En revanche, en droit burundais, l'avortement est considéré comme une infraction réprimée par le code pénal et est également incompatible aux valeurs positives burundaises, a insisté le consultant.

Suite à ces réserves, ce projet de ratification de ce Protocole n'a pas été envoyé au Parlement, le gouvernement burundais n'étant pas encore convaincu de l'intérêt de sa ratification, a fait savoir Me Arakaza.

Pourtant, a-t-il fait remarquer, cet instrument juridique présente des avantages. Plusieurs droits ne sont pas encore consacrés par les lois nationales ou des textes internationaux. Il s'agit notamment de la protection des personnes handicapées, des personnes âgées, et celles vivants dans un état de stress ainsi que l'accès à un habitat adéquat.

Par ailleurs, en ratifiant ce Protocole, le Burundi disposerait d'un document unique qui protège l'essentiel des droits de la femme, a-t-il encore signalé.

Agence de presse Xinhua     2012/12/24

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