L'opération d'intervention au Mali
sera conduite avec des troupes combattantes "exclusivement
africaines" et "une forte mobilisation" de l'Union européenne sur
les plans financier et logistique, a annoncé vendredi le
porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d'un point de
presse.
Selon lui, le Conseil de sécurité
de l'ONU a adopté, le 20 décembre, le projet de résolution porté
par la France sur le Mali. Cette résolution autorise le déploiement
d'une force africaine au Mali pour permettre au pays de recouvrer
son intégrité territoriale par la reconquête du Nord, tombé aux
mains des "narco-terroristes" et en proie à des "fondamentalistes".
Elle "répond à l'appel à l'aide du Mali et aux attentes de nos
partenaires africains" qui, au sein de la CEDEAO et de l'Union
africaine, ont pris la direction des efforts internationaux pour
résoudre la crise.
Le déploiement de la Mission
internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA)
étant autorisé, la préparation du déploiement (génération de force,
entraînement, déploiement effectif sur le terrain) doit s'engager
sans tarder, a-t-il poursuivi.
La résolution permet aussi au
Conseil de sécurité de rappeler clairement la nécessité de
progresser sur le volet politique, que ce soit dans la poursuite de
la transition ou dans la mise en place d'un processus de dialogue
et de réconciliation inter-maliens, y compris vis-à-vis du
Nord-Mali, a ajouté Philippe Lalliot.
Le déploiement de cette force
prendra en compte un certain nombre de paramètres : niveau de
préparation de la force, niveau de formation des armées maliennes,
des considérations liées à l'environnement dans lequel la force
devra éventuellement se déployer dans la partie nord du pays, des
considérations d'ordre climatique également. C'est l'ensemble de
ces paramètres, avec un certain nombre de rapports qui seront faits
régulièrement, qui déterminera ou non le déploiement de la force,
toujours selon Philippe Lalliot.
Il a précisé qu'il y a une autre
force, celle déployée par l'Union européenne, avec son calendrier
propre et un déploiement prévu à partir du premier trimestre 2013
pour une mission de formation et de conseil aux forces armées
maliennes.
Par ailleurs, le président français
François Hollande a déclaré, vendredi sur Europe 1, que le moment
d'une intervention militaire au Mali "n'est pas imminent",
soulignant la place du dialogue politique prévu dans la résolution
2085 adoptée jeudi à l'ONU.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a
autorisé jeudi une intervention militaire internationale sous
conduite africaine chargée d'aider le Mali à combattre les groupes
rebelles armés et terroristes dans le nord de son territoire.
Le Conseil de sécurité "décide
d'autoriser le déploiement de la Mission internationale de soutien
au Mali sous conduite africaine (MISMA) pour une période initiale
d'un an", indique une résolution adoptée à l'unanimité par les 15
membres du Conseil.
|