Le ministre français des Affaires
étrangères, Laurent Fabius, s'est entretenu lundi matin avec le
nouveau chef de la diplomatie malienne, Tieman Coulibaly, au sujet
notamment de la situation dans le Nord du pays ouest- africain.
"M. Laurent Fabius a en effet reçu
ce matin son homologue malien, M. Tieman Coulibaly", a confirmé le
jour même le porte- parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot,
ajoutant que les deux hommes ont abordé "les dernières évolutions
de la situation au Mali".
Le haut diplomate français a
énuméré les quatre points principaux évoqués par MM. Fabius et
Coulibaly. Il s'agit, en premier lieu, de "la constitution du
nouveau gouvernement (mis en place il y a quelques jours) et la
consolidation de la situation politique à Bamako".
Les deux ministres ont également
envisagé "les perspectives de dialogue politique avec les groupes
rebelles non-terroristes et les représentants de la société civile
dans le Nord du Mali".
S'agissant du lancement d'une
intervention militaire internationale, M. Fabius a discuté avec son
homologue malien du " prochain vote d'une résolution des Nations
unies" y autorisant.
Enfin, les deux hommes se sont
penchés sur le travail en cours au sujet du "déploiement d'une
opération européenne de formation de l'armée malienne", toujours
dans le cadre de la restauration de l'intégrité territoriale du
Mali.
Un nouveau gouvernement vient en
effet d'être formé à Bamako, avec Diango Cissoko pour Premier
ministre, en raison de la démission en début de semaine dernière,
suite aux pressions des militaires putschistes, de son
prédécesseur, Cheikh Modibo Diarra.
Le Mali traverse actuellement une
grave crise politique, ayant perdu le contrôle d'une partie de son
territoire, à la suite d'un coup d'Etat militaire survenu le 22
mars dernier, ayant renversé le précédent gouvernement et facilité
la progression de la rébellion touareg, mais aussi de groupes
islamistes armés comme celui d'Ansar Eddine, au nord du pays
ouest-africain.
La France a promis de fournir un
soutien "logistique" à une intervention militaire africaine au Mali
pour déloger des islamistes radicaux, tout en excluant de déployer
des soldats français au Mali. F
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