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Dans le souci de réduire de manière
significative les accidents de la circulation routière au Niger, le
gouvernement a adopté jeudi un projet de loi portant nouveau code
de la route, considérant que l'actuel, en vigueur depuis 1963, "ne
répond plus aux importants changements intervenus dans les domaines
socio-économiques et aux conditions actuelles de circulation et de
transport au Niger".
En effet, de 1960 à 2011, la
population du Niger est passée de 2 876 000 habitants à 16 234 000
habitants ; le parc automobile, quant à lui, a été multiplié par 50
en 50 ans, passant de 3160 à 155 557 unités, précise le communiqué
du gouvernement.
Dans la même période, la longueur
du réseau routier bitumé est passée de 105 kilomètres à 4 053
kilomètres.
"Toutes choses de nature à
interpeler le pouvoir public pour une meilleure prise en charge de
ce secteur", a estimé le gouvernement.
En outre, selon le rapport de
l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la situation de la
sécurité routière dans le monde de 2009, le Niger enregistre le
taux de gravité le plus élevé en matière d'accidents de la route en
Afrique de l'Ouest (37,7 tués pour 100 000 habitants).
C'est ainsi qu'il est préconisé
dans le présent projet de code, entre autres : l'institution du
permis de conduire pour les conducteurs professionnels ;
l'institution d'un âge limite pour les véhicules importés ; plus de
rigueur dans la réglementation du contrôle technique automobile ;
la réglementation de l'expertise automobile ; la création d'une
Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER).
Le présent projet de loi sera
transmis à l'Assemblée nationale pour adoption. Fin
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