Les Etats-Unis ont dénoncé mardi la
démission forcée du Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra
par des membres des forces armées du pays, en la qualifiant de
"recul" pour la transition démocratique du pays d'Afrique de
l'ouest.
M. Diarra, Premier ministre du
gouvernement de transition malien, a annoncé sa démission et
dissout le cabinet tôt mardi, plusieurs heures après son
arrestation par des troupes soutenant l'ex-meneur de coup d'État
Amadou Sanogo.
"Nous condamnons cet acte perpétré
par la junte militaire et l'exhortons à cesser ses ingérences
perpétuelles dans les affaires politiques et gouvernementales
maliennes", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine
Victoria Nuland, lors d'un point de presse régulier.
"Nous considérons cet événement
comme un recul pour la transition du Mali ainsi que pour ses
efforts de restauration de l'ordre constitutionnel et du
gouvernement démocratique", a indiqué Mme Nuland, en appelant le
pays à organiser des élections "libres et justes" le plus vite
possible, préférablement d'ici le 23 avril.
"Un gouvernement démocratiquement
élu au Mali est critique pour restaurer la capacité du pays à
contrôler et défendre son territoire", a-t-elle ajouté.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a
condamné l'arrestation du Premier ministre malien en menaçant de
prendre des "mesures appropriées, y compris des sanctions ciblées,
contre ceux qui empêcheraient la restauration de l'ordre
constitutionnel, ou qui prendraient des mesures sapant la stabilité
du Mal".
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