L'Union européenne (UE) a réagi
mardi à la démission du Premier ministre malien, la Haute
Représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine
Ashton, appelant, par le bias de son porte-parole, à ce qu'un
nouveau Premier ministre "consensuel" soit rapidement nommé en vue
de former "un gouvernement inclusif".
Affirmant avoir pris note de la
démission de Cheick Modibo Diarra de ses fonctions de Premier
ministre du Mali, Mme Ashton " appelle le président par intérim à
nommer rapidement, après consultation des forces politiques, un
nouveau Premier ministre consensuel afin de former un gouvernement
inclusif".
La chef de la diplomatie européenne
"appelle une nouvelle fois à l'adoption rapide d'une feuille de
route en vue du retour complet à l'ordre constitutionnel" au Mali,
prévoyant "la tenue d' élections crédibles et la mise en place
d'institutions légitimes, la réforme de l'armée et des forces de
sécurité sous le contrôle du pouvoir civil et démocratique ainsi
qu'un mécanisme et une stratégie de réunification du pays par le
dialogue".
Malgré ce nouveau développement de
la situation au Mali, les préparatifs de la mission européenne de
formation de l'armée malienne (EUTM Mali) se poursuivront, a fait
savoir Michael Mann, le porte-parole de Mme Ashton, et d'ajouter :
"Nous observons l' attitude des militaires de manière très
attentive selon qu'ils continent ou non d'interférer dans la vie
politique".
Approuvée lundi par les ministres
des Affaires étrangères des 27 pays de l'UE, la mission militaire
européenne prévue au Mali en 2013 vise à former et entraîner
l'armée malienne pour l'aider à reconquérir le nord du pays occupé
par des groupes islamistes armés.
Le Premier ministre malien, Cheick
Modibo Diarra, a démissionné dans la nuit de lundi à mardi. Arrêté
quelques heures plus tôt par des militaires à son domicile à
Bamako, il aurait été conduit à Kati, ville de garnison située à 15
km au nord de Bamako et qui sert encore de quartier général aux
militaires putichistes qui avaient renversé le président malien
Amadou Toumani Touré en mars dernier.
Le Conseil de sécurité des Nations
unies, la France et les Etats-Unis ont vivement condamné mardi la
démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Fin
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