Le président de l'Alliance des
générations démocratiques du Mali (AGDM), Dramane Diarra,
magistrat, et ses camarades ont jugé ''inopportunes et illégitimes'
' les concertations nationales, à la faveur d'une conférence de
presse lundi.
A leur avis, ''les concertations
nationales, qui auraient été utiles si elles se tenaient au
lendemain du coup d'Etat militaire du 22 mars dernier, risquent
d'en rajouter aux difficultés de tout genre qui minent le Mali
depuis de longs mois''.
M. Diarra a expliqué que
''l'organisation des concertations nationales, aussi unilatérale
qu'inopportune, consacrera un véritable coup d'Etat civil ou
constitutionnel, d'autant plus qu' elles n'ont comme objectifs que
la remise en cause de la transition sous sa forme actuelle''. Ce,
dit-il, par ''la création notamment d'organismes publics et leur
règles de fonctionnement, relavant du domaine de la loi suivant
l'article 70 de la constitution (du Mali)''.
Pour sa part, la vice-présidente de
l'AGDM, Mme Traoré Oumou Touré, a ''déploré'' le fait que ''dans
notre pays, les décisions sont prises à trois niveaux, une
situation à travers laquelle aucun pays ne viendra aider le Mali
dans ces conditions'', selon elle.
Sa position a été renforcée par M.
Diarra qui a ajouté qu'il y a ''une confusion à la tête de l'Etat
malien, ce qui ne devrait pourtant pas être le cas dans la mesure
où il y a eu le retour à l' ordre constitutionnel''.
Selon lui, ''le Premier ministre
pleins pouvoirs (selon les termes de l'accord-cadre, signé le 6
avril dernier par la CEDEAO et le CNRDRE, l'ex-junte militaire)
relève du saupoudrage''.Celui- ci a fait savoir que cet
accord-cadre qui ''ne relève que du droit administratif, est rangé,
à tort, par nombre de personnes au rang d'engagement
international''.
Cependant, dit-il, ''en dépit de la
confusion dans sa lettre, l'accord-cadre a le mérite de consacrer
le retour à l'ordre constitutionnel, mais ajoute-t-il, ''ses
dispositions ne peuvent aucunement entrer en conflit avec la
constitution du 25 février 1992''.
Par ailleurs, évoquant la durée de
la transition, le président de l'AGDM a indiqué que ''rien ne
garantit que le délai de 12 mois de la transition sera tenu''. M.
Diarra a souligné que '' il n'est un secret pour personne que
l'impréparation des élections générales de 2012, le risque de
non-respect des délais constitutionnels ont été essentiels dans
l'avènement des événements du 22 mars 2012''. D'où son
interrogation '' Qu' adviendra-t-il si le délai de la fin de la
transition en avril 2013 ne serait pas observé ?''.
A noter que la tenue des
concertations nationales, mainte fois reportées, sont prévues du 11
au 13 décembre prochain jusqu'à preuve du contraire. Fin
|