Le Japon a commencé à jouer de
nouveaux tours à propos des îles Diaoyu, dont la souveraineté
appartient à la Chine depuis plusieurs siècles.
Le ministre japonais des Affaires
étrangères Koichiro Gemba a entamé mardi une tournée en
Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, afin de faire du lobby
auprès de ces trois nations occidentales.
En même temps, son ministère a
lancé un projet pour imprimer des brochures en dix langues sur les
îles Diaoyu et les faire distribuer dans le monde entier.
L'île Diaoyu et les îlots
avoisinants font partie intégrante du territoire chinois depuis la
dynastie des Ming (1368-1644). Les "preuves" fournies par le Japon
ne sont que des pièces de documents non confirmées et ne
distinguent pas les concepts de "contrôle" et de
"souveraineté".
Les îles Diaoyu ont été découvertes
pour la première fois par les Chinois qui leur ont donné ce nom et
les ont exploitées. À partir des 14e et 15e siècles, ces îles
étaient déjà incluses sur les cartes chinoises comme partie
intégrante du territoire chinois. Les cartes étrangères indiquent
également que les îles Diaoyu appartiennent à la Chine.
En décembre 1943, la Déclaration du
Caire indique en termes clairs : tous les territoires que le Japon
a volés à la Chine, à savoir la Manchourie, l'île Formosa (Taiwan)
et les Pescadores, doivent être restaurées à la République de
Chine. Le Japon sera également expulsé d'autres territoires qu'il a
pris par violence et cupidité.
En juillet 1945, la Proclamation de
Potsdam indique dans son article 8 : les termes de la Déclaration
du Caire doivent être appliqués et la souveraineté japonaise doit
être limitée aux îles de Honshu, Hokkaido, Kyushu, Shikoku et de
petites îles que nous déterminerons.
Le 2 septembre 1945, le
gouvernement japonais a accepté la Proclamation de Potsdam et a
promis d'observer dans leur totalité les obligations stipulées dans
la Proclamation de Potsdam.
Les faits sont les faits et
l'histoire ne peut être niée. Les peuples du monde entier ne vont
pas être roulés par certains pitres de la scène politique japonaise
qui ont l'intention de semer la confusion et attirer l'attention du
public.
Ceci dit, la tentative du Japon de
chercher le soutien d'autres pays dans sa dispute avec la Chine sur
la souveraineté des îles Diaoyu est complètement inutile et sa
campagne de propagande est vouée à l'échec.
La plupart des médias occidentaux
indiquent que la décision japonaise de "nationaliser" les îles
Diaoyu est le signe de la montée en puissance des droitistes et de
l'extrême-nationalisme dans ce pays asiatique qui a jadis lancé une
guerre d'invasion contre ses pays voisins.
"Aidés par une presse corrompue,
une poignée de nationalistes peuvent avoir un impact dangereux
au-dela des côtes japonaises," avertit la revue britannique The
Economist. Fin
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